Un rapport de l'organisation des Nations unies pour l'agriculture et l'alimentation, la FAO, indique que les prix élevés que nous trouvons actuellement dans le secteur de l'alimentation pourraient se maintenir durant plusieurs années, il est même à craindre que les prix continuent à monter jusqu'en 2017.

Le rapport signale cependant qu'il est possible que le prix des céréales et de certains aliments ne reste pas aux niveaux records qu'ils ont atteints dernièrement, mais qu'il est peu probable que ces prix reviennent à leur niveau de départ.

À court terme, relève la FAO, les agriculteurs des pays pauvres auront besoin d'aide pour obtenir des semences, des fertilisants, des aliments pour les animaux et tout ce qui leur permettrait de développer leur activité.

Ce rapport nous rappelle que 862 millions de personnes souffrent déjà de la faim, et que cette situation ne pourra que s'aggraver en raison de l'actuel coût prohibitif des produits constituant l'alimentation de base.

L'ONU essaye également d'inciter les nations productrices à supprimer leurs quotas à l'exportation, en même temps qu'elle tente de convaincre les nations pauvres de ne plus détourner les graminées de la chaîne alimentaire pour produire des combustibles beaucoup plus rentables.

La FAO lance aussi un appel mondial pour qu'on augmente les investissements dans le secteur de l'agriculture ainsi que dans les infrastructures rurales pour stimuler la productivité.

Tous les analystes sont d'accord sur un point, si la crise alimentaire se poursuit trop longtemps, nous nous dirigerons inéluctablement vers une instabilité sociale et politique grandissante qui engendrera tôt ou tard guerre et violence.