L'animateur de "la chance aux chansons" est décédé, c'est l'information diffusée par la Presse hier soir. Europe 1, France 2, Ruquier et Morandini ont annoncé la mort du très controversé présentateur, sûrs de leur information. Il est environ 19H00 quand l'information tombe et est annoncée par Europe 1. Radio de référence, l'annonce est reprise par d'autres médias, sans qu'aucun ne cherche apparemment à vérifier la fiabilité de l'information… Qui s'avèrera être totalement fausse, pour le plus grand bonheur des fans du personnage ! Analyse d'un effet domino pervers…

On imagine le choc pour la famille de Pascal Sevran, lorsqu'elle apprend par les médias, la mort de l'animateur. On imagine les proches, totalement affolés à l'écoute de Europe 1 ou de Morandini, des sources qui sont tout de même sûres et qui ne font pas dans l'erreur ou dans l'information fausse. Et bien il faut toujours se méfier des médias, même les plus "sûrs", car Pascal Sevran est bel et bien vivant…

Jean-Pierre Elkabbach est directement pointé du doigt. Le PDG d'Europe 1 aurait ordonné de diffuser l'information alors que l'AFP restait muette et que les journalistes n'avaient pas eu le temps de vérifier la réalité du décès de l'animateur, ou de contacter sa famille, selon le blog de Morandini. Elkabbach a t-il voulu griller ses concurrents et avoir un scoop ? Possible, en tout cas il aurait affirmé : «J'assume cette erreur. Je m'en sens responsable et je ne dilue pas les responsabilités».

L'enquête de 20 Minutes confirme cette version. Un membre de la Société des Rédacteurs de la Radio aurait affirmé : «C'est Jean-Pierre Elkabbach qui avait l'information, il a donné l'ordre de la passer sans laisser à la rédaction une marge de vérification».

Cette méprise très gênante montre également à quel point les journalistes professionnels sont confiants et ne cherchent pas à vérifier leurs sources, s'ils les considèrent comme sûres et réputées. Un comité d'éthique pourrait voir le jour pour éviter ce genre de dérives.

On voit donc l'intérêt de citer l'origine des informations. Au moins, en cas de problèmes, on peut faire porter le chapeau à quelqu'un d'autre !