Selon le Service international de surveillance des glaciers, créé par les Nations unies, les glaciers fondent à une rapidité alarmante, faisant craindre leur complète disparition dans les prochaines décennies.

Les spécialistes affectés à la surveillance d'une trentaine de glaciers de par le monde ont découvert que la fonte des glaces a atteint des niveaux sans précédent en 2006.

L'ONU tient à rappeler que de ces glaciers dépendent des millions de personnes, tant pour leur eau potable que pour l'irrigation des cultures ou la production d'électricité.

La plus forte perte en 2006 a été mesurée en Norvège, sur le glacier de Breidalblikkbrea, qui a reculé de 3,1 mètres, alors qu'en moyenne les glaciers ont perdu 1,5 mètre durant l'année. Une seule exception à ce tableau inquiétant, le glacier chilien Echaurren Norte qui est le seul des glaciers surveillés à avoir gagné en épaisseur.

Wilfried Heberli, le directeur du Service international de surveillance des glaciers a indiqué que la tendance générale était à une accélération de la fonte des glaces, ce qui fait craindre leur disparition avant la fin de ce siècle.

Avec le réchauffement climatique, on se rapproche peu à peu des températures élevées enregistrées durant la période chaude du Moyen-âge, période appelée Optimum Médiéval, qui se situe vers l'an mil et durant laquelle on pouvait cultiver du blé au Groenland (pays actuellement toujours recouvert par les glaces), de l'avoine et de l'orge en Islande alors que la vigne prospérait dans le sud de l'Angleterre et que Paris et l'Île-de-France étaient les plus grands vignobles de France.

Selon certaines études, la perte de terres agricoles à cause de la sécheresse provoquée par le réchauffement climatique devrait être largement compensée par l'acquisition de nouvelles terres actuellement inutilisées à cause d'un climat trop froid.