L’Observatoire a été informé de sources fiables d’actes de harcèlement et de la campagne de diffamation de la part de la rédaction du journal pro-gouvernemental Al-Hadath à l’encontre de Mme Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, Mme Sihem Bensedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), Me Radhia Nasraoui, présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la torture (ATLT) et membre de l’Assemblée des délégués de l’OMCT, M. Kamel Jendoubi, président du Conseil pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), M. Khemais Chammari, membre co-fondateur de la Fondation euro-méditerranéenne de soutien des défenseurs des droits de l’Homme (FEMDH), Me Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits humains (LTDH), M. Khémais Ksila, secrétaire général de la LTDH en exil, et Me Ahmed Nejib Chebbi, avocat de nombreux défenseurs et candidat aux élections présidentielles de 2009.
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Tunisie.
Description des faits :
Selon les informations reçues, le journal Al-Hadath a publié ces derniers mois, et en particulier depuis le début du mois de février, plusieurs articles calomnieux et à caractère obscène à l’encontre de ces défenseur(e)s, les accusant notamment d’être « des traîtres soumis à des intérêts étrangers » (antinationaux, français, et néocoloniaux), ou encore des « suppôts » des chancelleries occidentales.
Ces articles comportaient également toute une série d’accusations à leur encontre : enrichissement faramineux via les subsides internationaux, ou encore collusion avec les «fondamentalistes, les salafistes, les intégristes et les terroristes » ainsi qu’avec « des intérêts judéo-sionistes ».
Au travers de ces articles, le journal pro-gouvernemental les a également menacés de divulguer des informations sur leur vie privée et de diffuser de prétendus documents pornographiques les compromettant.
Mme Belhassen, dans deux articles intitulés « La bâtarde de Bagdad » et « Qui est Sousou Belaafen ? » [1], a notamment été accusée d’avoir activement contribué à préparer psychologiquement l’opinion publique à l’invasion de l’Irak par le biais d’un rapport sur les crimes de Saddam Hussein [2].
M. Chemmari, qui avait déjà été victime de diffamation et avait porté plainte le 9 décembre 2007 [3], n’a à ce jour toujours pas été informé d’une date d’examen de sa plainte.
L’Observatoire exprime sa plus vive préoccupation quant à la campagne de diffamation dont sont victimes ces défenseurs, et considère que le harcèlement psychologique dont ils sont l’objet constitue une volonté de la part des autorités de museler certaines des figures de proue de la défense des droits de l’Homme et de la démocratie en Tunisie.
L’Observatoire déplore plus généralement la violence croissante avec laquelle les autorités tunisiennes répriment toute personne qui promeut et défend les droits de l’Homme, et rappelle que conformément à l’article 1 de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international« .
L’Observatoire a été informé de sources fiables d’actes de harcèlement et de la campagne de diffamation de la part de la rédaction du journal pro-gouvernemental Al-Hadath à l’encontre de Mme Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, Mme Sihem Bensedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT), Me Radhia Nasraoui, présidente de l’Association tunisienne de lutte contre la torture (ATLT) et membre de l’Assemblée des délégués de l’OMCT, M. Kamel Jendoubi, président du Conseil pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), M. Khemais Chammari, membre co-fondateur de la Fondation euro-méditerranéenne de soutien des défenseurs des droits de l’Homme (FEMDH), Me Mokhtar Trifi, président de la Ligue tunisienne des droits humains (LTDH), M. Khémais Ksila, secrétaire général de la LTDH en exil, et Me Ahmed Nejib Chebbi, avocat de nombreux défenseurs et candidat aux élections présidentielles de 2009.
L’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’Homme, programme conjoint de la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et de l’Organisation mondiale contre la torture (OMCT), vous prie d’intervenir de toute urgence sur la situation suivante en Tunisie.
Description des faits :
Selon les informations reçues, le journal Al-Hadath a publié ces derniers mois, et en particulier depuis le début du mois de février, plusieurs articles calomnieux et à caractère obscène à l’encontre de ces défenseur(e)s, les accusant notamment d’être « des traîtres soumis à des intérêts étrangers » (antinationaux, français, et néocoloniaux), ou encore des « suppôts » des chancelleries occidentales.
Ces articles comportaient également toute une série d’accusations à leur encontre : enrichissement faramineux via les subsides internationaux, ou encore collusion avec les «fondamentalistes, les salafistes, les intégristes et les terroristes » ainsi qu’avec « des intérêts judéo-sionistes ».
Au travers de ces articles, le journal pro-gouvernemental les a également menacés de divulguer des informations sur leur vie privée et de diffuser de prétendus documents pornographiques les compromettant.
Mme Belhassen, dans deux articles intitulés « La bâtarde de Bagdad » et « Qui est Sousou Belaafen ? » [1], a notamment été accusée d’avoir activement contribué à préparer psychologiquement l’opinion publique à l’invasion de l’Irak par le biais d’un rapport sur les crimes de Saddam Hussein [2].
M. Chemmari, qui avait déjà été victime de diffamation et avait porté plainte le 9 décembre 2007 [3], n’a à ce jour toujours pas été informé d’une date d’examen de sa plainte.
L’Observatoire exprime sa plus vive préoccupation quant à la campagne de diffamation dont sont victimes ces défenseurs, et considère que le harcèlement psychologique dont ils sont l’objet constitue une volonté de la part des autorités de museler certaines des figures de proue de la défense des droits de l’Homme et de la démocratie en Tunisie.
L’Observatoire déplore plus généralement la violence croissante avec laquelle les autorités tunisiennes répriment toute personne qui promeut et défend les droits de l’Homme, et rappelle que conformément à l’article 1 de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies le 9 décembre 1998, « chacun a le droit, individuellement ou en association avec d’autres, de promouvoir la protection et la réalisation des droits de l’Homme et des libertés fondamentales aux niveaux national et international« .
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