"Si vous me permettez l'expression, je ne suis pas sûr qu'on puisse l'utiliser dans la cour de l'Elysée, je pense qu'il faudrait lui foutre la paix et leur foutre la paix, à lui et à son épouse. Voilà, bonne journée".
Un cri du coeur d'Eric Besson, touché, blessé, le gars, par l'acharnement des journalistes envers son nouveau favori.
« Nicolas Sarkozy est libéral depuis cinquante ans et gaulliste depuis cinquante jours. Le tournant de son discours ne date pas d’hier, mais de deux mois, en réaction à la montée de Ségolène Royal. Il a opéré un recentrage et laissé tomber le thème de la rupture, d’abord en l’atténuant avec “la rupture tranquille” puis en l’abandonnant au profit de “ensemble tout devient possible”.
Il se présente comme gaulliste, républicain et anti communautariste, alors même qu’il a prôné le communautarisme. Mais dans le fond, il continue à défendre des mesures libérales et à présenter l’impôt comme un prélèvement aveugle de l’État. Or, comment peut-on vouloir à la fois plus de dépenses publiques et moins d’impôts ? C’était déjà la promesse de Jacques Chirac en 2002. Cela a donné du déficit et de la dette. »
Voilà ce qu'il disait de son nouvel ami le 15 janvier 2007, beau préambule à un ouvrage désormais célèbre dont il revendiquait la paternité "L'inquiétante rupture tranquille de Monsieur Sarkozy" (http://hebdo.parti-socialiste.fr/2007/01/10/347/).
Bah oui mais depuis il a vu le bon côté et maintenant il vole à son secours, c'est beau l'amitié.
Dans son cri, il oublie quand même quelqu'un, Eric Besson, nous. Parce que le premier qui réclame la tranquillité c'est moi. Et à voir les sondages je ne suis pas le seul. Sarkozy Président c'est le jugement des urnes et je le respecte. En retour, il serait bon de trouver un même respect à mon égard. Président de la République comme jadis Ministre de l'Intérieur rien ne l'obligeait à accaparer l'attention, les médias, l'actualité. Son choix stratégique nous pèse depuis plusieurs années jusqu'à devenir insupportable ces derniers mois. Tout n'est que Sarkozy, son nom est prononcé combien de fois par jour ? il est fait référence au moindre de ses gestes ou déplacements parce qu'il l'a voulu. 43 unes d'hebdomadaires lui ont été consacré depuis son élection !Retour de manivelle de cet excès, le ras-le-bol, l'overdose de l'insignifiant, du détail, du clinquant tandis que les problèmes de notre société sont si aigus, prééminents et non réglables par des solutions simplistes.
"Le but est de diaboliser Sarkozy pour remporter la victoire" disait l'ancien tacticien socialiste. finalement il s'est diabolisé tout seul en mettant tout en scène, en monopolisant les médias, en écrasant les autres aliiées ou ennemis.
Ou alors…
et si Eric Besson, Cheval de Troie des temps modernes, n'avait pas été infiltré par son camp pour créer le chaos ?
"Nous devons être tous ensemble pour lutter contre ce qu'incarne Sarkozy, qui réussit le tour de force d'emprunter à Bush son néo-conservatisme, à Berlusconi ses méthodes, à Le Pen son fonds de commerce, à Aznar son atlantisme, et à Chirac son culot. Nous sommes venus au Mans désunis, mais synthèse ou pas, cela n'a pas tant d'importance, mais ce qui importe, c'est que nous devons quitter Le Mans rassemblés." telle était sa détermination avant de monter se cacher dans le grand cheval de bois du ralliement tardif et suspect.
Le ver est dans le fruit ; le Secrétaire d'Etat à la prospective et évaluation des politiques est même chargé de noter les ministres, des hommes femmes bien sous tous rapports qui ont parfois une longue carrière politique rectiligne, eux… l'ambiance est assurée !
Ce fan de la TVA sociale n'a donc pas fini de faire parler de lui ce qui constitue finalement sa principale activité. Normal qu'il soit dés lors en admiration pour le grand Maître du genre, le Président en exercice.
Il apprend vite puisque dés juin 2007, il gagnait déjà le cercle très fermè des 10 politiques les plus détestés de France (sondage Novatris-RMC)
1. Jean-Marie Le Pen (FN) 2. Marine Le Pen (FN) 3. Alain Carignon (Sarkoziste) 4. Philippe de Villiers (MPF) 5. Arno Klarsfeld (Sarkoziste) 6. Laurent Fabius (PS) 7. Patrick Devedjian (Sarkoziste)
8. Eric Besson (Sarkoziste) 9. François Hollande (PS) 10. José Bové. L'homme est ambitieux, le top 5 est donc assurément pour bientôt !