M. Sarkozy vient d’exprimer sa volonté concernant les programmes scolaires. Comme Mme Royal, il croit ou semble croire que la solution de l’éducation passe par le respect du drapeau, de Marianne, par l’instruction civique et probablement la Marseillaise. Pas question de polémiquer ou de les suivre sur ce chemin ancestral. Symétriquement, une simple question, probablement  « bête » puisque personne n’en parle jamais.

Il est clair qu’il serait niais de parler pour ne rien dire, absurde d’ouvrir des portes ouvertes. Effectivement, lesdits intellectuels, lesdits philosophes, ladite élite, et encore plus concrètement, les vrais dirigeants de la société dite de consommation, savent à quoi s’en tenir ! Cette interrogation est le prolongement d’une remarque pratique. Quelle est la meilleure manière d’utiliser efficacement un appareil complexe ?  Ne serait-il pas conseillé 1) de posséder son mode d’emploi ?

2) De le comprendre ?

 

 Est-il contestable que ce problème se présente « toujours plus » fréquemment si on achète du matériel moderne hyper sophistiqué et étranger ?  Connaissons-nous le mode de fonctionnement du cerveau ? !  S’il demeure encore en partie mystérieux, n’est-on pas parvenu à le comprendre suffisamment pour en tirer des bénéfices importants, pour éviter des erreurs comportementales énormes ? ! La théorie du cerveau triunique conçue par MacLean (vers 1970) puis affinée ne tient-elle plus la route ? ! Elle vient d’être présentée dans une émission télévisée récemment ! Henri Laborit expliquait que l’évolution positive des hommes (de l’espèce des homo sapiens) ne pouvait qu’emprunter cette voie ! (V. par ex.  « Biologie et structure » ou « Eloge de la fuite ») 

  • L’enseignement des rôles des trois parties principales de l’organisation du cerveau ne pourrait-il pas être inclus dans tous les programmes de l’école primaire ? ! Secondaire ? !
  • Ne devrait-il pas être décrété constamment  prioritaire ? !
  • Qui en parle pour le moment sérieusement ? !

    * Ces schémas (imparfaits, à améliorer) n’aideraient-ils pas à se percevoir quand même plus nettement ; ne nous dispenseraient-il pas des bêtises, drames, tragédies, horreurs, monstruosités, commises uniquement sous la puissance irrépressible de pulsions ne pouvant être désamorcées puisque mystérieuses, écartées de la formation de base ? !

     *** Sa diffusion à grande échelle ne démystifierait-elle pas notre Société ? ! Mais ne la disqualifierait-elle pas illico ? !
     Si chaque enfant était prévenu et expérimentait en classe :
-qu’il était le support d’un patrimoine génétique (variable et non pas uniforme, de manière à ce que la diversité indispensable soit assurée !) ;
-que sa boîte de données mentales était en partie constituée par les réactions enregistrées durant le vécu, par les séquences positives et négatives ayant imprégné des manques ou des instants de bonheur orientant profondément (au 1er ou au 2ième degré, ceux-ci étant parfois antagoniques) les comportements, les centres d’intérêt … ;
-que les composantes reptilienne, limbique ou émotionnelle, néocorticale, étaient à essayer de domestiquer, d’activer ou désactiver avec beaucoup de précautions ;  -ne serait-il pas beaucoup mieux outillé pour évaluer une situation et « décider » ? !

            Ne découvririons-nous pas alors des sortes d’extra-terrestres ?  Des non prédateurs ?  Des « hommes vrais » (masculin neutre) ayant le temps, soucieux de la qualité, se moquant des conventions passéistes (ou presque puisque dites « classiques » depuis l’Antiquité !), reconfigurant agréablement un séjour de durée nécessairement aléatoire et imprévisible. Les crimes, les assassinats, les viols, les actes de terrorisme, les exactions ou exploitations (face à la peur de la mort), ne perdraient-ils pas souvent leurs motivations ou leurs intensités ? ! Bien sûr, ce ne serait pas l’Eden puisque qu’un JEU DE LA VIE, avec gains et pertes ou échecs, assurerait l’animation ! Mais pour quelles raisons « l’enfer terrestre du jeu de la vie » subsisterait-il ? !

En allant dans le sens de M. Sarkozy, en adoptant son Référentiel de pensées, ne doit-il pas se dire :

sérieusement, quelle est la dissemblance entre un trajet de x ou y années si, de toutes les façons, c’est pour renoncer parce que trahi par son corps, échouer lamentablement et sombrer dans le néant ? !

 

Au moins les animaux (non homo sap.) ne commettent pas cette bévue puisqu’ils ne disposent pas d’un néocortex performant !

 

(Et n’ajouterait-il pas pour les sceptiques : (par ex.), les tombées de météorites, les collisions d’astres, les catastrophes naturelles, etc., ne relativisent-elles pas le paramètre « durée » ? !

 

Si ces idées étaient les siennes, d’autres réformes sur la notion de « dignité humaine », en relation avec le contexte général futur, ne devraient-elles pas être entreprises au plus vite ? !) 

N. B. Le principe fondamental de la société de consommation n’est-il pas

 

– l'exploitation « positive », tous azimuts, des manques, frustrations, mal-être, fantasmes ;

 

– la proposition de sources de plaisirs compensatoires s’estompant dès que consommés ;

 

– l’incitation à renouveler l’accès à ces impressions gratifiantes en achetant t. p. d’autres nouveaux  produits t. p. sophistiqués et générateurs de t. p. de profits ? !

 

         Présenté autrement, ne sommes-nous pas sous la dépendance du cerveau des émotions, au détriment du néocortex ? !