Il existe des sujets dont personne ne parle et ne parlera réellement avant longtemps. Parce qu'ils sont au coeur des "valeurs  de notre culture", je veux parler des femmes et des enfants, de la répartition de la terre et de son statut, de la situation exhorbitante des "villes saintes", de la fiscalité, de la situation des homosexuels…

Tous ces sujets sont tabous à un titre ou à un autre. Y toucher serait remettre en cause les fondements de notre société. Et pourtant, il y à dire et à faire…

S'il y a quelques femmes d'affaires et politiciennes, le sort des femmes n'est guère enviable… Peu de droits, beaucoup de devoirs…

Une quasi vie de mineures ou d'incapables (au sens juridique du terme). Le carcan qui les emprisonne n'est pas fondamentalement différent de celui qui emprisonne le reste de la population, mais leur "genre" les soumet à des exigences plus importantes.

Le jeu fonctionne très bien, puisque quelque soit leur absence de pouvoir, elles assureront toujours : les enfants sont là et il faut leur donner à manger. Les hommes se libèrent assez communément de la charge des enfants et c'est le piège suprème pour les femmes. Affublées d'une kyrielle de gamins, elles sont assujetties à "leurs hommes" par l'intermédiaire de  leurs enfants. Il est si simple de répudier une femme qui se retrouve alors sans rien…

Je ne vous apprends rien, tout le monde le sait, mais personne ne réagit. Les femmes qui ont représenté le Sénégal à la conférence de Beijing (?) se sont enorgueillies d'avoir affirmées que la liberté et l'autonomie des femmes d'Afrique ne pouvaient pas se mesurer avec des concepts occidentaux et que malgré des apprences trompeuses les femmes étaient libres et autonomes même s'il restait quelques efforts à faire… Ce sont les mêmes  qui parlent encore aujourd'hui au nom des femmes.

Ces femmes ne font que reprendre le discours sexiste des hommes et l'assument pour leur propre compte, sans en changer un mot… Discours bien connu, apparemment bien huilé mais en réalité incapable de répondre à la critique.