L’équipementier aéronautique Latécoère, principal fournisseur d’Airbus, « prépare la construction d’une nouvelle usine implantée en Tunisie » avec à terme un millier d’emplois à la clef, selon l’édition de lundi de la Dépêche du Midi.
Le projet « est encore tenu confidentiel par les dirigeants de la société toulousaine » qui aurait eu récemment « le feu vert de son conseil d’administration pour engager des investissements conséquents dans les pays à bas coût« , poursuit le journal. La direction de Latécoère a indiqué lundi à l’AFP qu’elle ne communiquera « sur sa stratégie industrielle » que le 4 février prochain et ne réagira pas d’ici là à l’article de la Dépêche.
Le quotidien précise que l’usine tunisienne « fabriquera des pointes avant d’Airbus » et rappelle que Latécoère possède déjà deux unités de production spécialisées dans le câblage en Tunisie.
Le 19 décembre, le groupe européen de défense et d’aéronautique EADS et sa filiale Airbus avaient annoncé le choix des repreneurs de six de leurs sites, dont Latécoère pour les deux sites français de Méaulte (Somme) et Saint-Nazaire-ville (Loire-Atlantique).
Ces cessions s’inscrivaient dans le plan de restructuration Power8 de l’avionneur européen, annoncé en février 2007, qui prévoit également quelque 10.000 suppressions d’emplois en quatre ans, dont la moitié chez les sous-traitants, afin de réaliser 5 milliards d’euros d’économies d’ici à 2010.
La nouvelle usine en Tunisie, écrit la Dépêche, « devrait bénéficier du transfert de charges de l’usine de Méaulte. Le projet ne sera bien sûr pas présenté comme une délocalisation puisqu’il n’y a pas de pertes d’emplois » pour le site toulousain, Méaulte et Saint-Nazaire. « Mais il s’agit bien d’un transfert d’activités de France vers la Tunisie qui va bénéficier de créations d’emplois« , estime le journal.
Premier syndicat de l’équipementier à réagir, la CGT estime que « tout s’emballe » et que « les jeux sont faits« . « Certes il n’y a pas pour l’instant de licenciements, mais on se pose des questions sur la fabrication. Il risque de ne rester à terme que les bureaux d’études en France« , a indiqué à l’AFP Marc Berger, élu CGT chez Latécoère.
« C’est un mouvement qui s’amplifie. Je ne cesse de le dire depuis l’annonce de Power8. Le gouvernement fait le mort et beaucoup font l’autruche et se mettent la tête dans le sable pour ne pas avoir à agir« , a estimé le président PS de Midi-Pyrénées Martin Malvy, pour qui « un changement dans la politique monétaire européenne ou un plan national sont nécessaires« .
« Aujourd’hui, nous sommes dans une situation masquée parce que les carnets de commandes (d’Airbus) sont pleins. Mais s’il n’y a pas de changement radical dans la politique monétaire européenne ou un plan spécial et massif au niveau national, c’est toute la filière aéronautique qui sera rapidement destabilisée, en Midi-Pyrénées« , a-t-il ajouté.
La région compte 55.000 emplois liés directement ou indirectement à l’aéronautique. (AFP – 28/01/2008)
L’équipementier aéronautique Latécoère, principal fournisseur d’Airbus, « prépare la construction d’une nouvelle usine implantée en Tunisie » avec à terme un millier d’emplois à la clef, selon l’édition de lundi de la Dépêche du Midi.
Le projet « est encore tenu confidentiel par les dirigeants de la société toulousaine » qui aurait eu récemment « le feu vert de son conseil d’administration pour engager des investissements conséquents dans les pays à bas coût« , poursuit le journal. La direction de Latécoère a indiqué lundi à l’AFP qu’elle ne communiquera « sur sa stratégie industrielle » que le 4 février prochain et ne réagira pas d’ici là à l’article de la Dépêche.
Le quotidien précise que l’usine tunisienne « fabriquera des pointes avant d’Airbus » et rappelle que Latécoère possède déjà deux unités de production spécialisées dans le câblage en Tunisie.
Le 19 décembre, le groupe européen de défense et d’aéronautique EADS et sa filiale Airbus avaient annoncé le choix des repreneurs de six de leurs sites, dont Latécoère pour les deux sites français de Méaulte (Somme) et Saint-Nazaire-ville (Loire-Atlantique).
Ces cessions s’inscrivaient dans le plan de restructuration Power8 de l’avionneur européen, annoncé en février 2007, qui prévoit également quelque 10.000 suppressions d’emplois en quatre ans, dont la moitié chez les sous-traitants, afin de réaliser 5 milliards d’euros d’économies d’ici à 2010.
La nouvelle usine en Tunisie, écrit la Dépêche, « devrait bénéficier du transfert de charges de l’usine de Méaulte. Le projet ne sera bien sûr pas présenté comme une délocalisation puisqu’il n’y a pas de pertes d’emplois » pour le site toulousain, Méaulte et Saint-Nazaire. « Mais il s’agit bien d’un transfert d’activités de France vers la Tunisie qui va bénéficier de créations d’emplois« , estime le journal.
Premier syndicat de l’équipementier à réagir, la CGT estime que « tout s’emballe » et que « les jeux sont faits« . « Certes il n’y a pas pour l’instant de licenciements, mais on se pose des questions sur la fabrication. Il risque de ne rester à terme que les bureaux d’études en France« , a indiqué à l’AFP Marc Berger, élu CGT chez Latécoère.
« C’est un mouvement qui s’amplifie. Je ne cesse de le dire depuis l’annonce de Power8. Le gouvernement fait le mort et beaucoup font l’autruche et se mettent la tête dans le sable pour ne pas avoir à agir« , a estimé le président PS de Midi-Pyrénées Martin Malvy, pour qui « un changement dans la politique monétaire européenne ou un plan national sont nécessaires« .
« Aujourd’hui, nous sommes dans une situation masquée parce que les carnets de commandes (d’Airbus) sont pleins. Mais s’il n’y a pas de changement radical dans la politique monétaire européenne ou un plan spécial et massif au niveau national, c’est toute la filière aéronautique qui sera rapidement destabilisée, en Midi-Pyrénées« , a-t-il ajouté.
La région compte 55.000 emplois liés directement ou indirectement à l’aéronautique. (AFP – 28/01/2008)
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