Le gouvernement bolivien a décrété l'état d'urgence national pour faire face aux inondations causées par les pluies incessantes qui tombent sur l'ensemble du territoire. On dénombre déjà une vingtaine de morts et 19 500 familles affectées par la catastrophe.
Cette période de pluies inhabituelles a débuté en novembre et est attribuée à La Niña, ce phénomène climatique qui résulte de l'arrivée de courant marin froid dans le Pacifique.
Ces anomalies thermiques encore mal connues qui semblent se reproduire tous les quatre ans provoquent la recrudescence de typhons dans l'océan Pacifique et de cyclones dans l'océan Atlantique. L'est de l'Afrique connaît alors un climat plus sec tandis que l'Afrique australe subit des conditions climatiques plus humides.
En terme de température globale, il semblerait que le phénomène de La Niña provoque une chute des températures dans l'hémisphère sud et, à l'inverse, un réchauffement sensible dans l'hémisphère nord. Des inondations inaccoutumées ont par ailleurs aussi touché la Colombie et l'Argentine.
La déclaration de l'état d'urgence devrait permettre de débloquer des fonds extraordinaires pour venir en aide aux régions les plus touchées. Cette déclaration devrait aussi autoriser le gouvernement national à demander des aides étrangères et à utiliser les forces armées pour venir en aide aux populations.
Hélas, le plus grave reste à venir, car comme toujours lors des inondations ce sont les épidémies qui les suivent qui sont les plus meurtrières. Des dizaines de personnes ont déjà succombé à la Dengue ou à d'autres maladies infectieuses selon le ministère de la Santé.
Et alors que les secours se mettent difficilement en place, que les voies d'accès aux zones sinistrées sont de moins en moins utilisables, la pluie continue de tomber… inexorablement.