La blogosphère tunisienne commence à sortir du petit cercle d’initiés pour imposer ses pages personnelles et interactives sur internet comme le meilleur moyen de contourner les tabous. Critiques au vitriol de l’univers des médias traditionnels, compassion avec une jeunesse qui ne rêve que de gagner l’eldorado européen, coup de chapeau à la création d’un centre d’affaires à Tunis par un groupe émirati… Depuis quelques années, les internautes tunisiens peuvent partager leurs coups de gueule ou de c?ur sur la toile.

Rien de plus facile aujourd’hui  que de lancer un blog, assurent les hébergeurs. Les plateformes  offrant des espaces de «blogging» gratuits se multiplient sur internet. Mieux, ces plateformes expliquent aux néophytes le mode d’emploi. Il suffit de trois clics pour créer des pages personnelles et interactives où l’on se permet de critiquer, de ridiculiser ou d’étaler pêle-mêle ses angoisses et ses aspirations : «Créez un compte», «Nommez votre blog», «Choisissez un modèle. Et c’est parti !… Cette simplification technologique a fait sortir le blog de son petit cercle d’initiés.

Une vraie révolution

Depuis quelques années, des blogs «narcissiques», thématiques ou militants tunisiens essaiment sur la toile. Mais un genre y domine. Le nombre de ces journaux en ligne animés par des Tunisiens,  enfants, jeunes, adultes et «papy-internautes» est estimé à plus d’un millier avec près de 800.000 pages visitées par mois. Le portail Tunisie blogs en recense près de 400 et plusieurs blogs apparaissent chaque jour.

 «L’anonymat nous permet de nous exprimer plus librement», affirme Mehdi. La majorité des blogs tunisiens font en effet, preuve d’indépendance et de liberté de ton. Le blog de clandestino  en offre un bel exemple. Intitulé «Demain je brûle» (un film réalisé par Mohamed Ben Smaïl traitant de l’émigration clandestine), ce blog dépeint une jeunesse qui rêve de rejoindre l’eldorado européen au péril de sa vie.

Critiques au vitriol

Certains blogs sont un véritable  reflet des angoisses et des aspirations des jeunes. Une jeune fille de la banlieue Nord de Tunis s’inquiète du danger qui guette la classe moyenne avec l’augmentation du coût de la vie.

Sur «Boudourou» (à quatre sous), un blog qui se présente comme étant  «indépendant et neutre», un ou plusieurs jeunes Tunisiens font des critiques au vitriol des médias traditionnels. Le blog décerne chaque mois des prix aux «meilleurs journalistes», articles et médias boudourou».

Espace de liberté, la blogosphère tunisienne est toutefois loin d’être la plus active au Maghreb. Au Maroc on compte 30.000 adresses contre près de 6.000 en Algérie. Mais avec l’amélioration continue de l’accès à internet, les blogs ne tarderont pas à devenir de nouveaux médias incontournables et un outil grand public d’expression citoyenne ou personnelle comme c’est le cas en Europe, où on compte plus de 50 millions de blogs

Le Quotidien – 14 Janvier 2008 – Walid KHEFIFI

La blogosphère tunisienne commence à sortir du petit cercle d’initiés pour imposer ses pages personnelles et interactives sur internet comme le meilleur moyen de contourner les tabous. Critiques au vitriol de l’univers des médias traditionnels, compassion avec une jeunesse qui ne rêve que de gagner l’eldorado européen, coup de chapeau à la création d’un centre d’affaires à Tunis par un groupe émirati… Depuis quelques années, les internautes tunisiens peuvent partager leurs coups de gueule ou de c?ur sur la toile.

Rien de plus facile aujourd’hui  que de lancer un blog, assurent les hébergeurs. Les plateformes  offrant des espaces de «blogging» gratuits se multiplient sur internet. Mieux, ces plateformes expliquent aux néophytes le mode d’emploi. Il suffit de trois clics pour créer des pages personnelles et interactives où l’on se permet de critiquer, de ridiculiser ou d’étaler pêle-mêle ses angoisses et ses aspirations : «Créez un compte», «Nommez votre blog», «Choisissez un modèle. Et c’est parti !… Cette simplification technologique a fait sortir le blog de son petit cercle d’initiés.

Une vraie révolution

Depuis quelques années, des blogs «narcissiques», thématiques ou militants tunisiens essaiment sur la toile. Mais un genre y domine. Le nombre de ces journaux en ligne animés par des Tunisiens,  enfants, jeunes, adultes et «papy-internautes» est estimé à plus d’un millier avec près de 800.000 pages visitées par mois. Le portail Tunisie blogs en recense près de 400 et plusieurs blogs apparaissent chaque jour.

 «L’anonymat nous permet de nous exprimer plus librement», affirme Mehdi. La majorité des blogs tunisiens font en effet, preuve d’indépendance et de liberté de ton. Le blog de clandestino  en offre un bel exemple. Intitulé «Demain je brûle» (un film réalisé par Mohamed Ben Smaïl traitant de l’émigration clandestine), ce blog dépeint une jeunesse qui rêve de rejoindre l’eldorado européen au péril de sa vie.

Critiques au vitriol

Certains blogs sont un véritable  reflet des angoisses et des aspirations des jeunes. Une jeune fille de la banlieue Nord de Tunis s’inquiète du danger qui guette la classe moyenne avec l’augmentation du coût de la vie.

Sur «Boudourou» (à quatre sous), un blog qui se présente comme étant  «indépendant et neutre», un ou plusieurs jeunes Tunisiens font des critiques au vitriol des médias traditionnels. Le blog décerne chaque mois des prix aux «meilleurs journalistes», articles et médias boudourou».

Espace de liberté, la blogosphère tunisienne est toutefois loin d’être la plus active au Maghreb. Au Maroc on compte 30.000 adresses contre près de 6.000 en Algérie. Mais avec l’amélioration continue de l’accès à internet, les blogs ne tarderont pas à devenir de nouveaux médias incontournables et un outil grand public d’expression citoyenne ou personnelle comme c’est le cas en Europe, où on compte plus de 50 millions de blogs

Le Quotidien – 14 Janvier 2008 – Walid KHEFIFI

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