Clara Rojas et Consuelo Gonzalez ont eu la chance de sortir de l'Enfer des FARC. Aujourd'hui libres, elles racontent leur vie dans la jungle…
Que s'est-il vraiment passé ?
La vie des otages semble avoir été moins extrême que ce que raconte Ingrid Bétancourt. Pour les deux femmes, pas d'enchainement. Elles racontent également ne pas avoir été torturées physiquement, bien que mentalement, elles étaient brisées par la privation de liberté et l'absence de leurs familles.
Clara Rojas a vécu un drame supplémentaire puisque le petit Emmanuel, dont le père pourrait être décédé, a été séparé de sa mère alors qu'il était âgé de 11 mois à peine. Un déchirement pour la mère qui ne savait même pas s'il était vivant ou mort et qui a été jusqu'à écrire au chef des FARC pour lui demander de le confier à sa mère à Bogota ! L'accouchement a été fait de manière «artisanale» selon Clara Rojas, une césarienne faite avec l'aide d'un simple infirmier.
Questionnée sur Ingrid Bétancourt, son ancienne assistante affirme ne pas avoir de nouvelles depuis 3 ans. Les deux amies ont été séparées pour raisons de sécurité.
Les ex-otages dénoncent les FARC comme une organisation criminelle, coupable de crimes de «lèse-humanité». Elles espèrent cependant une solution pacifique et Clara Rojas a salué le rôle de la France dont elle dit avoir senti l'appui «depuis le premier jour».