Fouad Alfarhan, l’auteur du célèbre blog alfarhan.org a été arrêté le 10 décembre 2007 à Jiddah ou il réside avec sa femme et ses deux enfants. Près de 20 jours après son arrestation, le plus connu des bloggeurs saoudiens est toujours en détention dans les locaux des services du ministère de la sécurité intérieur sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
 
Selon son épouse, contactée par Global Voices Advocacy, Fouad a été arrêté au siège de sa société, le lundi 10 décembre et accompagné à son domicile par des agents du ministère de l’intérieur qui ont procède a une perquisition durant laquelle son ordinateur portable a été confisqué. Sans révéler les charges qui pèsent sur son mari les agents l’ont tout de même informé qu’il sera mis en détention provisoire pendant un mois durant lesquels aucune visite ne serait autorisée. Mme Alfarhan a également affirmé que l’arrestation de son mari était liée à ses écrits sur son blog.
 
Ce n’est pas la première fois que Fouad ait à faire avec la police saoudienne. L’année dernière il a été enlevé par des agents en civil et contraint de fermer son blog. Une interruption forcée qui n’a duré que quelques mois suite auxquels Fouad a finalement décidé de reprendre le blogging. Se confiant à ses amis, Fouad se savait déjà dans la ligne de mir du ministère de l’intérieur comme il l’expliquait dans un courrier envoyé à quelques uns de ses amis quelques jours avant son arrestation :

« On m’a informé qu’il existe un ordre officiel émanant d’un haut responsable du ministère de l’intérieur pour m’interroger. Ils m’arrêteront à n’importe quel moment durant les deux semaines qui suivent. Tout cela parce que j’ai écrit sur les prisonniers politiques en Arabie Saoudite. Ils pensent que je suis entrain de monter une campagne sur internet pour promouvoir leur cause. Tout ce que j’ai fait était d’écrire quelques textes et réaliser quelques bannières et demander à d’autres bloggeurs de faire de même. La personne qui m’a révélé cette information m’a demandé de collaborer et de signer des excuses. Je ne suis pas sur que je suis prêt à le faire. Des excuses pour quelles raisons ? M’excuser pour avoir dit que le gouvernement ment quand il accuse ses personnes de supporter le terrorisme ? La source m’a également demandé de s’attendre au pire à savoir mon arrestation pendant 3 jours le temps d’établir un rapport sur moi avant de me relâcher. Il se peut aussi qu’il n’en est rien mais si cela durait plus que 3 jours, il faut que cette lettre soit révélée à tous…Je ne veux pas être oublié en prison. »

En réaction à cette arrestation injuste, plusieurs bloggeurs se sont réunis pour organiser une campagne en ligne pour demander la libération de Fouad. Que ce soit sur le blog de la campagne de soutien ou sur son propre blog qui continu d’être mis à jour par ses amis ou encore sur le groupe créé sur Facebook, des dizaines de messages de soutiens de bloggeurs saoudiens mais aussi des internautes de toutes les nationalités, s’indignent de cette arrestation arbitraire et exigent la libération de Fouad Alfarhan. Le bloggeur Sami Ben Gharbia, responsable de Global Voices Advocacy et ami de Fouad se dit « triste de voir qu’un bloggeur soit arrêté et réduit au silence pour avoir exercé sa liberté d’expression pour condamner le terrorisme et promouvoir des reformes politiques dans son pays. »
 
Plusieurs organisations non gouvernementales ont également condamné cette arrestation. Dans un communiqué du 24 décembre 2007, The Arabic Network for Human Rights Information, s’inquiète de cette détention et exige des autorités saoudiennes de révéler les raisons de cette arrestation. Exigence également formulée par The Committee to Protect Journalists qui par la voix de son directeur exécutif, Joel Simon déplore que Fouad soit « secrètement détenu depuis plus de deux semaines sans aucune charge contre lui » et « appelle les autorités saoudienne à le libérer immédiatement ». Pour sa part, Reporters sans frontières, regrette que « Les réformes et l’ouverture annoncées par le roi Abdallah Ibn Al-Saoud sont toujours sans effet sur la vie quotidienne des Saoudiens. » en rappelant que L’Arabie Saoudite figure sur la liste des « treize ennemis d’Internet » et qu’elle occupe la 148e place sur 169 du classement mondial de la liberté de la presse établi par l’organisation en octobre 2007.
 
Ceux qui connaissent le blog de Fouad apprécient surtout son courage et le ton résolument audacieux de ses écrits. Toujours avec élégance et humour Fouad brosse un portrait sans concession du milieu politico-affairiste de son pays. Il est également l’un des plus virulents détracteurs du double jeu du pouvoir saoudien sur la question du terrorisme international. Toute en condamnant la violence dans toutes ses formes, il appelle dans son blog au dialogue et aux reformes politiques indispensables pour envisager un avenir meilleur dans son pays. C’est pourtant ce discours courageux, pacifique, modéré et réformateur qu’on reproche à Fouad Al-Farhan. Raison de plus pour ne pas l’oublier en prison et permettre ainsi aux autorités saoudiennes de le réduire au silence.

Fouad Alfarhan, l’auteur du célèbre blog alfarhan.org a été arrêté le 10 décembre 2007 à Jiddah ou il réside avec sa femme et ses deux enfants. Près de 20 jours après son arrestation, le plus connu des bloggeurs saoudiens est toujours en détention dans les locaux des services du ministère de la sécurité intérieur sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui.
 
Selon son épouse, contactée par Global Voices Advocacy, Fouad a été arrêté au siège de sa société, le lundi 10 décembre et accompagné à son domicile par des agents du ministère de l’intérieur qui ont procède a une perquisition durant laquelle son ordinateur portable a été confisqué. Sans révéler les charges qui pèsent sur son mari les agents l’ont tout de même informé qu’il sera mis en détention provisoire pendant un mois durant lesquels aucune visite ne serait autorisée. Mme Alfarhan a également affirmé que l’arrestation de son mari était liée à ses écrits sur son blog.
 
Ce n’est pas la première fois que Fouad ait à faire avec la police saoudienne. L’année dernière il a été enlevé par des agents en civil et contraint de fermer son blog. Une interruption forcée qui n’a duré que quelques mois suite auxquels Fouad a finalement décidé de reprendre le blogging. Se confiant à ses amis, Fouad se savait déjà dans la ligne de mir du ministère de l’intérieur comme il l’expliquait dans un courrier envoyé à quelques uns de ses amis quelques jours avant son arrestation :

« On m’a informé qu’il existe un ordre officiel émanant d’un haut responsable du ministère de l’intérieur pour m’interroger. Ils m’arrêteront à n’importe quel moment durant les deux semaines qui suivent. Tout cela parce que j’ai écrit sur les prisonniers politiques en Arabie Saoudite. Ils pensent que je suis entrain de monter une campagne sur internet pour promouvoir leur cause. Tout ce que j’ai fait était d’écrire quelques textes et réaliser quelques bannières et demander à d’autres bloggeurs de faire de même. La personne qui m’a révélé cette information m’a demandé de collaborer et de signer des excuses. Je ne suis pas sur que je suis prêt à le faire. Des excuses pour quelles raisons ? M’excuser pour avoir dit que le gouvernement ment quand il accuse ses personnes de supporter le terrorisme ? La source m’a également demandé de s’attendre au pire à savoir mon arrestation pendant 3 jours le temps d’établir un rapport sur moi avant de me relâcher. Il se peut aussi qu’il n’en est rien mais si cela durait plus que 3 jours, il faut que cette lettre soit révélée à tous…Je ne veux pas être oublié en prison. »

En réaction à cette arrestation injuste, plusieurs bloggeurs se sont réunis pour organiser une campagne en ligne pour demander la libération de Fouad. Que ce soit sur le blog de la campagne de soutien ou sur son propre blog qui continu d’être mis à jour par ses amis ou encore sur le groupe créé sur Facebook, des dizaines de messages de soutiens de bloggeurs saoudiens mais aussi des internautes de toutes les nationalités, s’indignent de cette arrestation arbitraire et exigent la libération de Fouad Alfarhan. Le bloggeur Sami Ben Gharbia, responsable de Global Voices Advocacy et ami de Fouad se dit « triste de voir qu’un bloggeur soit arrêté et réduit au silence pour avoir exercé sa liberté d’expression pour condamner le terrorisme et promouvoir des reformes politiques dans son pays. »
 
Plusieurs organisations non gouvernementales ont également condamné cette arrestation. Dans un communiqué du 24 décembre 2007, The Arabic Network for Human Rights Information, s’inquiète de cette détention et exige des autorités saoudiennes de révéler les raisons de cette arrestation. Exigence également formulée par The Committee to Protect Journalists qui par la voix de son directeur exécutif, Joel Simon déplore que Fouad soit « secrètement détenu depuis plus de deux semaines sans aucune charge contre lui » et « appelle les autorités saoudienne à le libérer immédiatement ». Pour sa part, Reporters sans frontières, regrette que « Les réformes et l’ouverture annoncées par le roi Abdallah Ibn Al-Saoud sont toujours sans effet sur la vie quotidienne des Saoudiens. » en rappelant que L’Arabie Saoudite figure sur la liste des « treize ennemis d’Internet » et qu’elle occupe la 148e place sur 169 du classement mondial de la liberté de la presse établi par l’organisation en octobre 2007.
 
Ceux qui connaissent le blog de Fouad apprécient surtout son courage et le ton résolument audacieux de ses écrits. Toujours avec élégance et humour Fouad brosse un portrait sans concession du milieu politico-affairiste de son pays. Il est également l’un des plus virulents détracteurs du double jeu du pouvoir saoudien sur la question du terrorisme international. Toute en condamnant la violence dans toutes ses formes, il appelle dans son blog au dialogue et aux reformes politiques indispensables pour envisager un avenir meilleur dans son pays. C’est pourtant ce discours courageux, pacifique, modéré et réformateur qu’on reproche à Fouad Al-Farhan. Raison de plus pour ne pas l’oublier en prison et permettre ainsi aux autorités saoudiennes de le réduire au silence.

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