Bien qu'Oussama Ben Laden ait a de nombreuses reprises officiellement fait planer la menace de représailles à l'encontre de Benazir Bhutto, rien ne semble pour l'instant confirmer ou infirmer que l'attentat mortel dont a été victime l'ex premier ministre pakistanais soit l'œuvre d'Al Quaïda.
C'est pourtant ce qu'affirme la chaîne privée pakistanaise ARY, précisant que le groupe islamiste aurait revendiqué l'attentat suicide de Rawalpindi. Une information que le gouvernement pakistanais entend pour l'instant traiter au conditionnel, tout en soupçonnant certains réseaux islamistes proches d'Al Quaïda.
A l'annonce de l'assassinat de Mme Bhutto, une vague de violence et de protestations s'est abattue sur le pays depuis 24 heures, causant la mort d'une dizaine de personnes à Lahore et dans la province de Sindh. Pour faire face aux émeutes, le gouvernement à décrété l'état d'alerte rouge et ordonné le déploiement des forces para-militaires.
Dans la nuit, ils étaient encore plus de 4.000 manifestants à crier leur colère dans la région où à eu lieu le drame, s'en prenant notamment aux bureaux d'un parti politique proche du président Musharraf. A Karachi, le fief politique de Benazir Bhutto, deux bâtiment administratifs ont été incendiés, et les troupes para-militaires auraient reçu l'ordre de tirer à vue sur "les mécréants qui mettent en péril la sécurité de l'Etat". Parallèlement, les autorités multiplient les appels au calme après que le président Musharraf ait condamné l'attentat et décrété 3 jours de deuil national.
Après les Etats-Unis et la Russie, l'indignation gagne peu à peu l'ensemble de l'opinion internationale. Le Conseil de Sécurité de L'ONU a également condamné l'attentat suicide de jeudi dernier, par l'intermédiaire de son secrétaire général, Ban Ki-Moon.
Coté français, Bernard Kouchner, le chef de la diplomatie, à déclaré qu'il "réaffirme l'attachement de notre pays à la stabilité du Pakistan et de sa démocratie". Dans la foulée de son ministre, Nicolas Sarkozy actuellement en vacances en Egypte rappelle qu'il est "plus que jamais indispensable que les élections législatives du 8 janvier se préparent et aient lieu dans des conditions de pluralisme, de transparence et de sécurité qui permettront au peuple pakistanais de s'exprimer et de choisir librement ses représentants élus".
(Source : France Info).
Paix à son âme, paix au Pakistan…