Les membres de l'Arche de Zoé seront transférés en France dans les jours à venir, selon les accords de coopération judiciaire de 1976 entre la France et le Tchad…
Les français ont été condamnés à 8 ans de travaux forcés par les autorités tchadiennes. Cependant, des accords datant de 1976 les autorisent à être transférés en France où ils seront accueillis par le Procureur de la République et le Tribunal Correctionnel décidera la peine réelle qu'ils auront à purger, les travaux forcés n'existant pas en France…

C'est le Ministre tchadien de la Justice, Albert Pahimi Padacké, qui a annoncé avoir accepté cette demande de transfert vers l'Hexagone. La réponse «officielle» devrait se faire ce matin même. Le transfert, quant à lui, devrait avoir lieu dans les jours à venir, à la charge de la France.

Des représentants des familles tchadiennes et leurs avocats, accompagneront les membres de l'Arche de Zoé en France, afin de vérifier qu'ils seront bien remis à la Justice et non pas libérés. La Justice tchadienne avait en effet demandé à ce que les français purgent leur peine en France, et ne soient pas graciés une fois arrivés. 

On peut se demander comment réagiront les autorités françaises face à ce dilemme. D'un côté, un procès tchadien bâclé, à charge et dont on peut penser que le verdict n'était qu'une manière de se donner bonne figure, de l'autre une France assez divisée sur cette ONG, certains considérant comme les tchadiens, que l'Arche de Zoé était en tort, alors que d'autres considèrent qu'ils ont agit en «héros» de l'humanitaire…

Ce procès sur arrière-fond politique, risque de nous réserver encore quelques surprises…