Les forces de l’ordre sont intervenues ce samedi midi pour démonter un nouveau campement installé par les Enfants de Don Quichotte aux abords de Notre-Dame, à Paris.
Ce n’est pas moins de 250 tentes en vue de loger des sans-abri qui ont été dressées ce samedi matin par l’association Les Enfants de Don Quichotte aux abords de la cathédrale Notre-Dame, dans un petit jardin du long de la Seine. La raison de cette installation spectaculaire ? Relancer la mobilisation en faveur des SDF.
Tentes qui se sont vues démontées quelques heures plus tard – vers 12h30 – par l’intervention dite musclée des forces de l’ordre. Intervention déplorée par l’un des organisateurs, Jean-Baptiste Legrand, qui déclare : « Comme nous ne sommes pas des terroristes, nous n’avons pas résisté ».
La veille de cette installation, le ministère du Logement et les mal-logés qui campaient sur les trottoirs de la rue de la Banque, dans le IIe arrondissement de Paris, avaient signé un accord. Suite à cela, 374 dossiers sont instruits dans l’immédiat par la préfecture et des solutions de relogement seront trouvées de façon progressive, dans le délai le plus court possible courant 2008. Le ministère a cependant mis en garde toute nouvelle tentative d’installation de tentes, déclarant que « l’Etat ne renouvellera en aucun cas un accord de ce type si de nouveaux campements urbains étaient organisés par les association signataires ou d’autres associations ».
Ce qui n’a pas empêché les Enfants de Don Quichotte de « frapper » ce samedi, reprochant au gouvernement d’avoir établi un budget pour le logement et la lutte contre l’exclusion en décalage total avec les objectifs de la loi Dalo (droit au logement opposable) censée assurer, à partir de 2008, un logement décent à toutes les personnes qui en sont dépourvues.
« On sait très bien que les campements ne sont pas une solution au drame des SDF. Mais c’est le seul moyen de rendre audible leur situation », a déclaré Augustin Legrand, le leader des Enfants de Don Quichotte, au quotidien Libération.