c’est la commande des vaccins de la grippe A(H1N1)!

 

Ou quand les labos financent les experts de la grippe A.

 

Ce titre suffirait à lui seul, tout le monde à compris que cette opération de marketing sur la santé est une bonne affaire pour l’industrie pharmaceutique. Cette grippe est une aubaine pour leur enrichissement sur dos de propagande gouvernementale justifiant la nécessité d’une importante fabrication de vaccins pour faire face à une pandémie que l’on n’arrête pas de nous susurrer aux oreilles. Les dépenses collatérales bien évidemment porteraient l’ardoise à plus d’un milliard d’euros. Nous sommes riches pour nous permettre de telles dépenses sur une pandémie qui semble trainer en longueur même si des cas de morts sont dus à cette grippe. Aux États-Unis, les dernières statistiques des Centres de contrôle et de prévention des maladies CDC indiquent que la grippe à entrainé l’hospitalisation de 10.082 Américains et provoqué 936 décès dont 36 enfants le 03 octobre 2009. Ils prévoient de disposer rapidement de 6 à 7 millions de doses, et au total 250 millions devraient être disponibles d’ici la fin de l’année.

Nous sommes loin d’avoir un tel bilan de personnes décédées et atteintes par cette grippe, et par principe de précaution, il importe que nous puissions aussi répondre à une atteinte de cette importance, il nous faut donc commander des vaccins, c’est la raison pour laquelle les laboratoires sont autorisés à fabriquer le vaccin pour les Français à partir de 12 novembre. Or, il nous importe aussi de connaître les conditions de nos marchés avec ces laboratoires, nos commandes portent-t-elles sur la totalité de 94 millions de vaccins, bien plus que l’Allemagne et le Royaume-Uni, ou bien sont-elles prévues dépendantes de la propagation de cette grippe, ce qui limitait la dépense au cas ou elle ne serait que modérée. En outre, le problème de la durée d’activité des vaccins se pose au cas ou ceux achetés ne seraient pas utilisés et devraient être conservés. Aucune information n’est donnée par le ministère de la santé, et l’on est endroit de penser si les firmes ont pu user de leur influence auprès du ministère de la santé pour l’inciter à acheter des vaccins en surnombre ? Le coût des vaccins aussi pose problème, l’écart de prix entre les doses Sanofi 6,25 € et Baxter 10 €, pourquoi, quelle raison nous fait acheter Baxter plus cher, les quantités commandées, la rapidité de fabrication, autant de questions qui demandent d’être expliquées. Roseline Bachelot, a assuré en réponse, lors de son audition fin septembre par la commission des Affaires sociales du Sénat, que «les prix ont été négociés au plus juste», expliquant qu’ils pouvaient varier «en fonction des quantités produites et de la composition des doses». Probablement, mais cette réponse n’est pas à la hauteur des questions.

Certaines, en tout cas, contribuent au financement d’experts appelés à conseiller les autorités sanitaires sur la politique vaccinale. Le cas du Groupe d’expertise et d’information sur la grippe (Geig) illustre les liaisons parfois dangereuses entre les firmes pharmaceutiques et les pouvoirs publics. Le groupe Geig créé en en 1979, se présente comme une association régie par la loi de 1901, doté d’un conseil scientifique de quinze membres qui, comme bon nombre d’autres groupes d’influence, distillent ses recommandations au petit monde de la santé. Il représente l’exemple type des relations ambiguës que peuvent entretenir médecins, pouvoirs publics et laboratoires pharmaceutiques. Contrairement à ce qu’il revendique sur son site internet, ce groupe ne serait pas une Association indépendante, il serait financé à 100 % par les laboratoires pharmaceutiques qui produisent les vaccins contre la grippe.

Son directeur général n’est autre que Bertrand Verwee, le directeur marketing de Sanofi-Pasteur-MSD, le département vaccin du géant pharmaceutique Français. «Effectivement, nous finançons le Geig, reconnaît Bertrand Verwee. Sanofi-Pasteur-MSD prend à son compte 50 % du budget annuel du Geig, qui s’élève à 400 000 €. Le reste est réglé par quatre autres laboratoires également producteurs de vaccins contre la grippe : GSK, Novartis, Pierre Fabre et Solvay». Éléments tirés du Parisien Libéré.fr.

La menace d’une pandémie de grippe A a placé ces dernières semaines le président de son comité scientifique, Bruno Lina, sous le feu de la rampe. Ainsi, le 20 octobre, à l’occasion du lancement officiel de la campagne de vaccination de la grippe A au ministère de la Santé, le professeur Lina était invité à s’exprimer, assis à la gauche de Roselyne Bachelot. Il a notamment répété qu’il était «très important de se faire vacciner» contre ce virus. Et ce qui est paradoxal puisque peu de médecins généralistes recommandent de ne pas se faire vacciner, trouvez l’erreur ? Serait-ce le fait de ne pas être complice d’un marché de connivence sous influence ? La campagne de vaccination n’a que peu de succès auprès des professionnels de santé. Elle a débuté faiblement à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille. Des établissements de santé, comme les CHU de Bordeaux et de Clermont-Ferrand, ont décidé de ne la commencer que le 26 octobre afin de pouvoir respecter le délai de trois semaines par rapport à la vaccination contre la grippe saisonnière. Vendredi dernier le 23/10, seuls 3,5 % des professionnels de santé étaient vaccinés, soit 2.800 sur 80.000. C’est donc un vrai bide.

Les pouvoirs publics sous la dépendance des firmes pharmaceutiques ? Le docteur Marc Girard, professeur de médecine auteur d’«Alertes grippales», un livre qui détaille le problème de ces conflits d’intérêts, deux scandales aux États-Unis et au Pays-Bas. Une dérive déjà constatée lors de la campagne de vaccination contre le virus de l’hépatite B en 1994, sous la pression de laboratoires et de l’Organisation mondiale de la santé.

Alors, que penser, en île de France les cas de grippe amenant à consulter un généraliste, au nombre de 450 cas pour 100 000 habitants, ont augmenté de 55 % la semaine dernière, d’après le réseau Sentinelles-Inserm. Pour toute la métropole, cette incidence était en hausse la semaine dernière avec 216 cas/100 000 habitants contre 159 la semaine précédente. «Parmi les virus grippaux, le HIN1 2009 représente la quasi-totalité», relève le Dr Françoise Weber, directrice générale de l’InVS. Les hospitalisations en réanimation continuent à croître. La semaine dernière, 76 patients ont été hospitalisés, dont 22 cas graves (dont quatre sont décédés). Depuis le début de l’épidémie, la France compte 44 décès, dont 17 attribués au virus grippal H1N1 2009 en métropole. Tous les ans, la grippe provoque des décès, ceux actuellement constatés 17 en métropole ne représentent pas une pandémie, ils entrent dans la normalité des morts à cause de la grippe saisonnière qui est combattue par un vaccin qui contient aussi les trois souches de virus grippaux dont une de A (H1N1), bien qu’il est dit qu’il est peu probable qu’il induise une immunité contre le virus A(H1N1).

Le gouvernement a-t-il eu peur de se trouver débordé par l’invasion de ce virus, et d’être accusé de n’avoir pas été suffisamment préventif pour la combattre, des explications détaillées sur les contrats passés avec les firmes pharmaceutiques permettraient de lever cette suspicion d’influence, et de n’attribuer cette dépense qu’au paramètre de la rendre en corrélation directe avec l’évolution de ce virus et non exagérée pour le profit des firmes pharmaceutiques.