Au revoir… 

 

Voir le Printemps peu à peu s’épanouir

Une fois encore, sur les collines, alentour

Et la nature doucement s’alanguir

Reprenant des couleurs un peu plus chaque jour.

 

Les longues branches noires se gonfler de bourgeons,

Les perce-neige nacrés jaillir, désinvoltes,

La ronde des ramiers dans les airs virevolte

En de savants ballets et de blancs tourbillons.

 

Oublier les narcisses, taches d’or du jardin ,

Dressant avec vigueur leurs tiges légères

Vers l’azur encore pâle du petit matin

Où le merle entonne ses trilles messagères.

 

Oublier la venue entre les troncs dénudés

De la gracile silhouette, de soleil ourlée,

Un faon à la robe couleur de châtaignes

Se régalant d’herbe que la rosée imprègne .

 

La rivière argentée s’étaler doucement

Entre les collines, long ruban scintillant

Et paresseux , qui brille et serpente en rêvant

Sans jamais se lasser et coule comme le temps.

 

J’ai vécu si souvent cette renaissance

Dont mon âme jamais ne pouvait se lasser ,

Qu’aujourd’hui c’est pour moi une grande souffrance

De penser que bientôt me faudra l’oublier ….