voila ce que ce sommet des pays de la zone euro ont accouchés.

Sculpture de l’euro à Francfort (Wikimedia)

Ce matin 10 mai nous savons au lever du lit ce que nous aurons à économiser pour financer cette cagnotte devant aider, si nécessaire, les pays en difficulté monétaire de la zone euro par le fait qu’ils auraient trop dépensé, c’est à dire avoir une grosse dette. Le but est aussi d’endiguer la chute de l’euro c’est à dire de réinstaurer la confiance dans notre monnaie après qu’elle a été attaquée sur les marchés. Décidément, nous ne sommes rien, nous ne comptons pas, seuls les Traders mènent le monde en vendant de l’euro pour du dollar avant que l’euro ne s’écroule.

Un trader balance

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C’est le capitalisme, on joue sur les marchés internationaux avec les pays sans scrupule, dès lors que l’on fait de l’argent. Les endettements affaiblissent la monnaie et quiconque déroge à une politique de maintien de sa valeur d’échange, c’est tout simplement la chute de sa monnaie et la faillite survient. S’il a besoin des banques elles ne prêtent plus, ou très cher ce qui accroit la chute de la monnaie augmentant la dette. Il était donc important de soutenir l’euro dès lors que la décision de ne pas dévaluer était prise.

Nos gouvernants des pays de la zone euro se sont assis sur le pacte de stabilité garantissant une valeur d’échange de l’Euro par rapport au dollar. Ce n’est pas le fait de ne pas l’avoir maintes fois signalé, mais les Grands Chefs conscients de leur savoir se sont assis dessus par une obstination à mener une politique dogmatique sans discernement, que seul un obtus peut avoir, se privant ainsi de rentrées fiscales, par une politique de réduction d’impôts et d’avantages fiscaux aux plus riches comme le bouclier fiscal et la loi Tepa la plus couteuse, d’engager le pays dans une turbulence mettant en cause sa crédibilité bancaire. Voila ou nous en sommes, car il s’agit bien de cela et pas d’autre chose, il va falloir se serrer la ceinture alors que ceux qui sont préservés par le bouclier en seront épargnés.

Quelle gloire pour notre président le meilleur que nous ayons eu pour mettre la France à genoux. Alors, c’est la valse des milliards, ces 750 milliards se décomposent en 60 milliards de prêts accordés par la commission Européenne, 440 milliards de prêts garantis par les membres de la zone euro dont nous sommes et 250 milliards de prêts par le FMI. Notre contribution serait de 90 milliards, il va donc falloir les trouver, et que l’on ne nous raconte pas d’histoires en disant que ce sera sur nos économies. La Banque centrale Européenne va donc acheter de la dette publique et privée de la zone euro, une première, devenant ainsi la banque des pays de la zone euro ce qui garanti sa stabilité. C’est donc un tournant politique pour l’Europe, serait-ce le début d’une construction Européenne solide ? Il reste encore beaucoup à faire de plus difficile. Voici le schéma d’aide à deux étages,

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Document Le Figaro,fr de 10 /05/10

C’est donc de l’argent mis de coté ou tout au moins dans l’intention, ce qui fera qu’en réalité il sera prélevé dans nos poches petit à petit quelle chance ! Alors, on assiste à un fort rebond boursier de plus de 8,5 % pour le CAC 40 qui repasse au dessus de 3680 points après avoir perdu près de 16 % à la mi-avril, il n’en fallait pas plus, et l’Euro repasse à 1.3 $ après avoir chuté à 1,26 $ dans la nuit de jeudi à vendredi. Ce n’est pas l’euphorie, mais si la pente s’est inversée, c’est du positif, mais avant de crier victoire par les Europhobes attendons un peu pour voir.

Il n’y a pas de rigueur dit-on à droite du coté de Frédéric Lefevbre, si il y a rigueur dit-on à gauche mais aussi du coté d’Alain Juppé et de Jean-François Copé qui, pour lui, le mot qu’il utilise est rigueur, ce qui est certain, c’est qu’il va bien falloir trouver cet argent ces 90 millions, et il faudra se serrer la ceinture. Alors sans présager de votre réaction, ce matin les pays de la zone euro devront trouver 440 milliards et quoique que l’on dise c’est bien un serrage de ceinture et des économies dans les dépenses de l’État qu’il faut faire.

J’appelle cela un échec monstre de la politique menée par ce gouvernement n’ayant pas su se prémunir contre les attaques des spéculateurs mais aussi n’ayant pas su gérer notre argent en se privant de rentrées fiscales, car en fait, c’est bien à cause de cette mauvaise gestion que les spéculateurs ont agis. Si nous n’avions pas ces déficits qui nous affaiblissent, ils n’auraient pas eu à spéculer sur les valeurs d’échanges pour acheter et vendre, nuance.

A quoi doit-on s’attendre, à une augmentation des taxes, TVA comprise, des matières premières plus taxées, les producteurs vont augmenter les prix de vente de leur production, ce n’est pas eux qui feront les frais de ce serrage de ceinture mais l’acheteur en bout de chaîne, c’est à dire nous, c’est donc une réaction en chaîne. Cela signifie une économie moribonde incapable de produire de la croissance.

Ce que l’on est en droit se poser comme question cela donnera-t-il de la force à l’euro par rapport au dollar ou aurait-il mieux valu dévaluer ?

Ce qui pour nous ne changerait rien, par ce que dévaluation ou serrage de ceinture ont les mêmes conséquences. Seulement dévaluation implique une meilleure position à l’exportation par des produits moins cher, même si l’achat de matières premières serait plus élevé. Autre question quelle réaction auront les citoyens voyant encore une fois que ce sont eux qui devront payer la note ? Il est évident que beaucoup ne l’admettront pas si une répartition non équitable de l’effort est appliquée. Si tel serait le cas, nous irions vers une crise économique et sociale plus destructrice en termes de chômage. Nous nous dirigeons vers des jours très sombres si le gouvernement ne change pas de politique.

L’autre question que l’on peut se poser est l’Europe dans tout ça. On voit bien que le traité de Lisbonne si chèrement défendu par Sarkozy et ratifié par voie parlementaire, par référendum il ne l’aurait pas été, n’est plus dans le coup. Non viable, par ce que divisée, les Britanniques en dehors, les 27 colmatent comme ils peuvent en s’étant montrés soudés pour maintenir l’euro ce qui est honorable, mais des problèmes aussi importants pèsent sur nos épaules, comment va-t-on retrouver une croissance qui ferait de l’Europe un exemple ? Impossible on asphyxie les populations, elles n’achetent plus et le chômage ne peut qu’augmenter avec son lot de largués. En d’autres termes on sent bien que cette Europe ne nous a rien apporté et qu’elle ne peut fonctionner avec des économies si diverses et qu’un jour ou l’autre elle éclatera autour d’un noyau central qui n’aurait jamais dû s’étendre à 27.

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