6 millions de Chipayas
Depuis longtemps, je cherche à proposer aux lecteurs un article pour la rubrique des infos positives
J’allais traiter « le monde des silences » et décrire le parcours qu’a connu une loi votée sans catimini depuis les débats médiatiques débordants jusqu’à son terme. A savoir l’interdiction du niqab dans l’espace public. Cela n’intéresse plus personne. Le temps de le dire et l’on passe à la suite.
Resteront beaucoup plus longtemps dans les esprits et aussi dans les cœurs les sentiments, les sensations nés de l’émission à laquelle nous étions conviés sur France2 surtout qu’en face se déroulait un match de foot, qui regroupait, avant la fumeuse tournée en Afrique du Sud, une grande majorité de spectateurs.
Les images étaient dignes d’Ushuaïa Nature. Mais en plus, l’humanité de cette population exultait dans chaque plan, dans chaque image. Elle enveloppait l’écran jusqu’à tirer des larmes, alors que rien d’autre que la simplicité n’était présentée. Les visages suscitaient l’amour, l’attachement, les costumes un sens des valeurs qui chez nous sont devenues les profits de Zara, H et M etc… Nous étions soudain à notre vraie place. On ne remontait pas au temps des troglodytes. C’était leur quotidien de 2009.
Le peuple de l’eau nous a montré comment ôter le sel de l’eau et de la terre pour une récolte de quinoa (à la mode chez nous). Nos incapacités à vivre autrement étaient si flagrantes que l’on devenait moins « moderne » vis-à-vis de gens qui nous ignoraient en toute innocence. Cette générosité avait un goût d’absolu qui tranchait avec le débat sur les retraites. A 79 ans, la vie était là, pleine et riche dans chacune des rides de ce visage empreint de muette sagesse.
Et puis pour nous entraîner à bicyclette sur ces chemins, M Batignolles était le guide idoine. Pinot avait disparu.
Le film aurait suffi, mais la suite fut une réussite. L’acteur repensait en homme à cette parenthèse durant laquelle il fut enfant parmi les enfants, comme on ne sait plus l’être.
Comment ne pas passer une excellente nuit après un si grand moment ?
[b]TRÈS CHER JACQUES,
Vous venez de faire revivre pour une fois une soirée que je ne suis pas prête d’oublier.
je reverrai toujours Patrick Timsit dans une barque se demandant où on l’emportait.
Je me souviens de son contact avec ce peuple Bolivien, et le « clip de fin » ou l’émotion était palpable.
En 2009 Jacques, c’était hier, c’était il y a « un siècle ».
Quand j’y pense.
En UNE seule année, nous sommes passés du rire aux larmes,et nous continuerons de pleurer, mais certainement pas de joie comme devant cette rencontre inédite, d’un occidental avec une population d’un autre âge, dont l’insouciance communicative nous a permis de nous évader,depuis le fauteuil de notre salon,
Un tout petit extrait de cette émission :
Quand Patrick Timsit, les fait chanter : « A la pèche aux moules ».
Merci Jacques, MERCI
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