Bien que rien ne soit encore avancé, l’idée a bien été lancée : chercher à atteindre une moyenne de 30% de boursiers dans ce qu’on appelle "les grandes écoles".

Pour les novices, voici en gros le fonctionnement de ce système, fontionnement à peu près identique pour les écoles de commerce et les écoles d’ingénieurs :

Après le bac, vous faîtes deux ans de prépa, à la suite desquels vous passez un ou plusieurs concours.

Selon votre classement et vos choix, vous êtes admis dans une école (3 ans de formation).

Chaque école a une quote différente sur le marché du travail : les diplômés des trois plus grandes écoles de France sont embauchés à de bons postes avec de bons salaires avant même leur sortie (ce n’est pas qu’une légende. Attention : seules les très grandes écoles sont concernées par cela).

Seulement voilà : un diplôme n’est qu’un papier qui ne vaut que la valeur qu’on lui donne. À partir du moment où vous acceptez l’idée de la discrimination positive, sur critères sociaux ou autres, vous ne sélectionnez plus sur des connaissances diverses, donc, vous dévaluez le diplôme, lequel a alors moins, voire plus du tout d’intérêt.

La valeur actuelle des ces diplômes tient au fait que les étudiants ont été recrutés sur des critères précis (pertinents ou non, c’est une autre question), et le diplôme est par la suite délivré sur des critères précis.

Une autre idée, pire encore, émise récement par notre président bien aimé : ne plus sélectionner sur la base d’un concours, mais sur la base de l’expérience et autres critères vagues.

Il faut rappeler que Sarkozy est atteint d’un complexe d’infériorité, puisqu’il était un très médiocre étudiant.

En tant que "bête à concours issue des classes préparatoires" je peux vous certifier sans aucun problème que ce système de concours et de classements, spécifique à la France est pourri, non performant, et qu’il aboutit à la création d’une élite déconnectée des réalitées.

Mais vous savez quoi ?

Je veux quand même sauver ce système de concours. Voici pourquoi :

Avec le  système actuel, qui recrute les élites sur la base de connaissances théoriques qui n’apportent rien, vous ne pouvez pas faire jouer les pistons.

Je ne dis pas que c’est totalement impossible, mais les copies de concours sont corrigées et notées par différents professeurs qui ne connaissent pas l’identité des candidats. Bref, pour faire entrer son fils, il faut connaître pas mal de gens. C’est compliqué.

Maintenant, si vous enlevez ce système de concours, et si vous le remplacez par des entretiens devant le directeur, sensé évaluer la motivation et l’expérience, tout change.

Plus de justification claire pour admettre ou refuser un candidat.

Porte ouverte au piston (entre nous, dans un tel système, si Solan se présente dans 20 ans à l’entretien de Polytechnique, a-t-il une chance d’être refusé ?)

Je suis entré dans une école d’ingénieurs parce que j’atais bon en Maths.

Ça ne m’apportera pas grand-chose dans la vie professionnelle, on est d’accord.

Mais si Sarkozy parvient à faire évoluer les choses comme il l’entend, son petit-fils entrera dans une école encore meilleure parce qu’il porte le nom Sarkozy.

La mathocratie ou l’aristocratie, que préférez-vous ?