Le titre de mon article soulèvera sans doute quelques désapprobations tant la profusion d’œuvres cinématographiques autour des zombies sont légions. De l’œuvre fondatrice de George Romero en passant par l’amusant Shaun of the dead ou encore le remake réussi L’armée des morts de Zack Znyder, force est de constater que le zombie inspire beaucoup les cinéastes et souvent, pour un résultat assez réussi. Pour moi, l’une des dernières productions à avoir fièrement su émerger tant par sa qualité artistique qu’horrifique et sans conteste le film 28 semaines plus tard.

Sorti en 2007 et réalisé par Juan Carlos Fresnadillo, 28 semaines plus tard est la suite directe du non moins excellent 28 jours plus tard de Danny Boyle. L’histoire de ce deuxième opus survient donc 28 semaines après la propagation d’un virus en Angleterre qui transforme quiconque l’attrapant en monstres sanguinaires. Alors que le virus semble enfin être contenu et que la quarantaine est levée, les survivants reviennent en Angleterre progressivement. Parmi eux, Don, un homme qui a perdu sa femme à cause du virus et qui retrouve alors ses deux enfants.

C’est malencontreusement à cause d’eux que l’horreur va recommencer, dans une proportion inattendue…Bien entendu, je n’en dirai pas plus pour ne rien gâcher au plaisir des rares chanceux qui n’ont pas encore eu la chance de visionner le film mais il s’agit véritablement d’une claque cinématographique comme on aimerait en avoir plus souvent. Pourtant, rien ne laissait présager que l’on allait assister à pareille réussite.

Le film original, réalisé par celui qui sans le moindre doute est l’un des meilleurs cinéastes anglais de ces dernières décennies (Danny Boyle), n’appelait pas particulièrement de suite et l’on pouvait craindre, comme c’est souvent le cas des grands succès commerciaux et artistiques, une suite n’ayant d’autres buts que de rapporter quelques billets de plus. La surprise n’en est que plus grande tant on est merveilleusement étonné de la virtuosité de l’ensemble.  

28 semaines plus tard, c’est aussi une distribution de grande qualité, avec en tête l’excellent robert Carlyle (Full Monty) ou le non moins remarquable Jeremy Reiner (Bourne l’héritage, Démineur).

Durant une heure et demie, on s’agrippe à son siège. Rien n’est prévisible et les acteurs connus que l’on croit préservés jusqu’à la fin ne le sont…. Pas tout à fait.

Moi qui croyait avoir tout vu en terme de films de zombies, je dois bien reconnaître que 28 semaines vient placer la barre encore plus haut et je me demande jusqu’où le cinéma anglais va réussir à se hisser tant les œuvres qui y voient le jour sont d’une inventivité et d’une énergie dont le cinéma français pourrait très utilement s’inspirer.

La fin, sans que j’en dévoile le moindre élément, laisse augurer un troisième volet qui, selon mes sources, ne pourrait peut être jamais voir le jour, faute de la volonté de Danny Boyle, au poste de producteur pour ce second opus, de poursuivre une aventure si magnifiquement commencé avec un bel échantillon de ce que le cinéma anglais sait faire de mieux.