La FFB (fédération française du bâtiment) pousse un cri d’alarme pour la situation de l’emploi dans le bâtiment en 2012 ! C’est un constat sans appel : les professionnels du bâtiment estiment que 35 000 emplois seront perdus en 2012 à cause de la crise financière et des plans de rigueur français !
Il est nécessaire de préciser que ce secteur compte environ 1.500.000 salariés. Selon la FFB, les perspectives sont moroses, surtout en fin d’année 2012 ! Le début de l’année tablerait sur une augmentation de 2% (les commandes faites en 2011) mais en fin de l’année 2012 : moins 4% !
Cette année 2011, ce secteur avait connu une augmentation de 9.000 emplois. L’élan est coupé par cette crise ! L’année 2011 marquait pourtant l’année de la reprise avec une embellie sur les logements neufs, sur les résidences neuves et sur l’amélioration de l’entretien.
C’est le mois d’aout 2011 qui a été « meurtrier » par l’environnement financier et politique : En effet, les annonces sur le PTZ plus (prêt à taux zéro) qui va être remanié ; l’imposition sur les plus values des terrains non bâtis et sur l’immobilier: Le mois de septembre est un choc!
Ensuite il y a eu un 2ème choc avec l’annonce du plan Fillon 2 où là on vient supprimer le dispositif Scellier alors qu’il était inscrit dans le projet de loi de finance 2012 ! Il sera supprimé dans 1 an ! Et avec l’augmentation du taux de TVA qui passe de 5,5% à 7% et le rabot du crédit d’impôt sur le développement durable : cela n’arrange pas la situation!
On a eu toutes une série de mesure avec un climat anxiogène qui est venu fracasser le marché du bâtiment !
L’inquiétude du marché du bâtiment se porte aussi sur une baisse des commandes publiques et du secteur industriel !
Le problème vient de l’offre du financement des collectivités locales comme le faisait auparavant la Banque Dexia. Mais celle-ci ayant fait faillite ; il y a l’attente du nouveau dispositif entre la banque postale et la Caisse des dépôts ! Cela prend du temps ! Pendant une période assez longue, les collectivités locales vont manquées de financement et cela aura des conséquences sur le marché du bâtiment au niveau des commandes publiques.
Quant au secteur industriel, l’industrie est dans une phase de grande prudence et donc là aussi les commandes vont en pâtir !
A cela, il faut ajouter les problèmes de trésorerie et la raréfaction en terme d’offre de crédit des banques, certaines entreprises tomberont mécaniquement !
Face à ce constat, il faudrait faire un vaste plan de relance par les travaux publiques et des infrastructures publiques comme en Angleterre où 35 milliards d’euros vont être injectés (financer aux 2 tiers par des fonds de pensions privés). Il faut de la visibilité à long terme dans ce secteur avec une stabilisation des aides à la pierre : il n’y a rien de pire dans le bâtiment que l’incertitude. Il faut s’inscrire dans la durée pour donner confiance aux investisseurs.