C’est pratique, les commémorations, ça permet de se replonger dans l’œuvre d’un grand artiste. Cette année, on peut hésiter entre la naissance de Franz Litzt en 1811 et la disparition de Gustav Mahler, il y a cent ans.

N’étant pas un admirateur inconditionnel du pianiste hongrois, je préfère évoquer le chef d’orchestre adulé et le compositeur visionnaire que fut Gustav Mahler.

Je dois avouer qu’il m’a fallu du temps avant d’apprécier les symphonies monumentales du maître autrichien. D’un romantisme exacerbé, ces symphonies très longues en général demandent une grande qualité d’écoute de la part de l’auditeur.

Si les mélodies sont séduisantes, l’harmonie est souvent complexe.

C’est en regardant le film « le maître de musique » que je me suis émerveillé pour le lied « Ich bin der Welt » magnifié par José Van Dam. En faisant des recherches, j’ai appris que ce chant faisait partie du cycle de lieder « Le chant de la terre ».

De fil en aiguille, j’ai écouté « les chants pour des enfants morts » puis les symphonies. La première symphonie « Titan » reste ma préférée. Le troisième mouvement commence par le canon « Frère Jacques » en ré mineur évoquant une marche funèbre et termine par une danse de mariage juif. Visconti utilisa des extraits de la 3ème et de la 5ème symphonie dans son film « Mort à Venise ». Thomas Mann dit avoir pensé à Mahler en écrivant son roman.

La plupart des cérémonies de commémoration auront lieu à Vienne dont il dirigea l’opéra pendant dix ans. En France, la folle journée de Nantes sera en partie consacrée à Mahler du 2 au 6 février.  

Parmi les nombreux enregistrements de ses œuvres, on retiendra Leonard Bernstein ou Bernard Haitink qui nous offrent des intégrales de haute tenue. J’ai un faible pour les lieder chantés par José Van Dam, mais ce merveilleux chanteur est capable de rendre fabuleuse n’importe quelle musique.

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