La théorie n'est pas de moi, les premiers documents qui en font état datent de l'occupation. Elle est l'oeuvre de certains communistes de l'époque.

La théorie est la suivante : face à la menace communiste, des hauts placés Français auraient saboté la défense Française pour permettre l'invasion Allemande, éliminant toute éventualité de prise de pouvoir par les communistes.

Encore un complot immaginé par quelques allumés ? Peut être. Mais peut-être pas.

Il n'y a pas de preuve de l'existence d'un tel complot, mais pas de preuves non plus du contraire. Au cours de mes recherches sur cette période de septembre à juin 1940, je n'ai pu trouver aucun fait historique qui n'entre en contradiction avec la thèse du complot.

Tout historien compétent sera d'accord avec moi : la défaite de 1940 est une défaite stratégique.

La légende entretient le mythe d'une supériorité Allemande en matériel. Pure foutaise !

Voici un rapide aperçu des force armées en présence, pour plus de détails, vous trouverez des chiffre et des analyses complètes sur le web très facilement.

L'Allemagne avait bien 3600 avions d'excellente qualité, contre 1400 français + 400 anglais, qui étaient anciens. Donc, un rapport de 2 contre 5. Mais dans les documents "grands publics, cet avantage est grandement surestimé.

Les avions bombardiers de l'époque donnent la possibilité de lacher des bombes au hasard sur des villes, ce qui est sans intérêt militaire. La précision n'est pas suffisante pour causer des dégats industriels importants.

Il y avait bien un avion (le Junker 88, ou stuka) qui donnait un certain avantage sur le champ de bataille, mais l'avantage est limité. Du moins, il aurait pu facilement l'être. L'avion était précis parce qu'il était lent, et volait à basse altitude, ce qui le rend très vulnérable. Il s'est d'ailleurs révélé inefficace lors de la bataille d'Angleterre qui a suivi.

Deuxième et dernier avantage de l'Allemagne : la plus grande mobilité de son armée (voitures et chars plus rapides).

 Mais :

La puissance d'artillerie, le nombre et la puissance des blindés était très nettement à l'avantage des Français Britanniques. Comme on se bat sur terre, c'est le plus important.

Les Franco-Britanniques se défendaient contre un ennemi qui attaquait, et qui devait gagner rapidement pour des raison diverses. autre avantage.

 

Preuve : à chaque fois que la méthode De Gaulle a été appliquée, l'armée Fraçaise a remportée un victoire. Les forces en présence ne sont donc pas en cause.

 

Une question que tout le monde doit se poser : Pourquoi la France a-t-elle perdu en 1940 ?

Premier point : L'armée Allemande avait une technique nouvelle pour l'époque, que le commandement Français ne pouvait que connaître, parce qu'elle avait été appliquée un peu en Espagne, mais surtout en Pologne, pays dans lequel la France avait des observateurs. Sans parler de la Norvège. Il était évident pour tout le monde que les Allemands allaient appliquer la même méthode qu'en Pologne :

1°) Envoyer des parachutistes pour perturber l'arrière des lignes. Rien n'a été prévu pour aller combattre les parachutistes.

2°) Envoyer des espions en uniforme Français toujours pour désorganiser. Rien n'a été prévu en matière de contre-espionage.

3°) Envoyer la moitié de leur armée attaquer dans une zone de quelques dizaines de kilomètres, zone qui se trouve quelque part dans le nord (il était totalement vrai qu'attaque la ligne Maginot était totalement absurde, d'ailleurs ils ne l'ont pas fait). Rien n'a été prévu pour pouvoir contenir une attaque sur une si petite zone. L'armée était dilluée sur toute la frontière Belge et sur la ligne maginot, endroit déjà infranchissable (du moins très difficile à franchir).

Deuxième point : La zone en question se situait au niveau de la frontière Luxembourgeoise (ardennes). Sur cette zonne d'environ 60 kilomètres, la moitié de l'armée Allemande a attaqué des forces qui ne représentaient pas le dixième de l'armée Française. Une question se pose: peut-on faire stationner la moitié de son armée quelque part sans que l'ennemi n'en ait vent ? La France avait nécessairement quelques soldats Allemands à sa solde qui faisaient passer de l'information, comme l'endroit où ils étaient stationnés (sans parler de hauts placés). Le commandement ne pouvait pas ignorer cette concentration de troupes.

Troisième point : Aucune formation n'a été prévue pour les soldats mobilisés quand aux tactiques ennemies (qui étaient connues). Un seul exemple : avec un fusil de l'époque, vous aviez de bonnes chances d'abattre un stuka (l'avion d'attaque au sol qui a tant terrorisé), qui vole bas et lentement.

Quatrième point : aucune volonté de galvaniser la population, aucune propagande de guerre, ni pendant la drôle de guerre, ni après. En tout cas rien de comparable avec la grande Guerre. On laisse la panique se répandre, on déclare Paris "ville ouverte", ce qui revient à accepter la défaite.

 

À partir de là, ce constat de cette accumulation d'erreurs grossières, trop grossières, une question est permise : ces erreurs étaient-elles volontaires ?