Le Kamtchatka est une péninsule volcanique de 1.250 kilomètres de long située en Extrême-Orient russe qui s’avance dans l’océan Pacifique. Elle est une des zones de subduction de la plaque Pacifique. In situ, celle-ci plonge sous la plaque d’Okhotsk. Cela se traduit par la présence de la fosse océanique des Kouriles-Kamtchatka, de 10.500 mètres de profondeur, par une forte activité sismique avec des foyers s’échelonnant du superficiel, dans l’Océan Pacifique et en milieu terrestre, à très profond, jusqu’à 600/650 kilomètres, en Mer d’Okhotsk, et par un volcanisme de subduction. La péninsule du Kamtchatka est traversée, du Nord au Sud par deux chaînes parallèles de montagnes volcaniques qui appartiennent à la ceinture de feu du Pacifique. Environ 160 grands complexes volcaniques peuvent y être dénombrés dont 29 encore actifs.
Le volcan Sheveluch.
De composition andesito-basaltique, andésitique et dacitique, et culminant à 3.283 mètres d’altitude, le Sheveluch est l’une des plus conséquentes structures volcaniques du Kamtchatka. Il se compose de trois unités principale, le Stary Sheveluch, l’ancienne caldeira et un appareil actif, le Molodoy Sheveluch.
Situé au niveau de la triple jonction des fosses Kouriles-Kamtchatka, Aléoutiennes et Ulakhan, à 50 kilomètres au Nord-Est de Klyuchi, à 90 kilomètres à l’Ouest-Nord-Ouest d’Ust-Kamchatsk, 280 kilomètres à l’Est-Sud-Est d’Ust-Khairyuzovo et à 450 kilomètres à l’Ouest-Nord-Ouest de Petropavlovsk-Kamchatsky, le volcan constitue un danger potentiel pour les compagnies aériennes internationales et locales parce que ses nuages éruptifs peuvent s’élever à des hauteurs oscillant entre 3 et 20 kilomètres au-dessus de la partie sommitale de l’édifice vulcanien et s’étendre sur des centaines de kilomètres autour du volcan. Pour les populations, les risques résultent des chutes de cendres, – tout particulièrement à Klyuchi à 50 kilomètres au Sud-Ouest, à Ust-Kamchatsk, à 90 kilomètres à l’Est-Sud-Est et à Ust-Khairyuzovo, 280 kilomètres à l’Ouest-Nord-Ouest -, des coulées pyroclastiques, des avalanches chaudes et des lahars.
Depuis l’explosion de son dôme de lave, le 26 Juin 2013, l’activité sismique se caractérise par la croissance d’un nouveau dôme de lave continue, la formation d’avalanches et l’éjection d’une plume de gaz et de vapeur d’eau modérée accompagnant ce processus. Le code aviation est maintenu à l’orange.
Le volcan Plosky Tolbachik
Le volcan Plosky Tolbachik, basaltique et andesito-basaltique, coiffé par une caldeira de 1.800 mètres de diamètre et de 450 mètres de profondeur qui s’est formée en 1975, est situé dans le secteur Sud-Ouest du complexe volcanique Klyuchevskaya, – Ostry Tolbachik et Plosky Tolbachi -, à 63 kilomètres de Klyuchi et à 343 kilomètres de Petropavlovsk-Kamchatsky. En processus éruptif depuis le 27 Novembre 2012, ses éruptions fissurales produisant des nuages de cendres atteignant des altitudes de 5 à 7 kilomètres au-dessus de la zone caldeirique, et ses éruptions explosives envoyant des panaches de cendres jusqu’à 10, voire15/17 kilomètres, sont potentiellement dangereuses pour l’aviation locale et internationale.
Depuis début Juillet 2013, une forte sismicité est enregistrée et l’amplitude du tremor volcanique, initialement estimée à 2.6 mcm/s, est en forte augmentation. En outre, l’éruption explosive-effusive étant persistante le long de la fissure Sud sur Tolbachinsky Dol, la lave très fluide avançant sur les versants Sud, Est et Ouest, des cônes de scories continuent à croître le long de la fracture méridionale et suivant des images satellitaires, une anomalie thermique, avec coulée de laves, est à noter le long de la fissure Nord du-dit Tolbachinsky Dol, ce montrant une extension du processus éruptif sur tout le plateau. Le code aviation est maintenu à l’orange.
A suivre : 18 Juillet 2013 : Les volcans du Kamtchatka en éruption, 2ième partie
18 Juillet 2013 © Raymond Matabosch
encore de nouveaux volcans qui se réveillent ! Y-a-t-il des populations autour ?
[b][quote]Madalen a dit : encore de nouveaux volcans qui se réveillent ! Y-a-t-il des populations autour ? [/quote][/b]
En fait, il n’y a qu’entre 50 et 70 volcans qui sont ou qui rentrent en éruption par an sur les plus d’un million qui sont sur la planète, en milieu terrestre et marin réunis…
Généralement les terres volcaniques sont très riches et il y a de la population jusque sur les flancs des volcans…
Au différent, au Kamtchatka, une immense péninsule de 1.250 km de long et d’une superficie de 472.300 km2, la population est vraiment clairsemée… seulement 300.000 personnes, majoritairement des militaires, y vivent…
merci Raymond pour toutes ces précisions.
Cet été je vais en Auvergne, dans le Cantal. Ceux là sont endormis, mais il n’empêche que la terre gronde souvent sous les pieds. Risquent-ils de se réveiller ?
[b][quote]Madalen a dit : Cet été je vais en Auvergne, dans le Cantal. Ceux là sont endormis, mais il n’empêche que la terre gronde souvent sous les pieds. Risquent-ils de se réveiller ?[/quote][/b]
Qu’en dire réellement, Madalen…
Les dernières éruptions se sont produites sur la chaine des Puys et le Cézallier… et elles sont assez récentes, moins de 10.000 ans pour bon nombre d’édifices volcaniques
Et celles qui concernent le dernier volcan à être rentré en éruption, le complexe Montcineyre-Pavin-Montchal, la derniere coulée de lave est de 1250 avant JC et les derniers débordements du Maar Pavin, l’un vers 800/850 après JC avec engloutissement sous une coulée de boue et destruction, puisque reconstruction aux IX° et X° Siècles, de Besse en Chandesse, et le second de 1200/1250…
Aussi il est difficile de dire si les volcans sont tous endormis…
A ce sujet, je termine un bouquin sur les volcans d’Auvergne : « Le complexe Montchal-Pavin-Montcineyre. Volcanisme en France, le Pavin encore actif ? »
Et le 18 septembre 2013, je serai à Orléans et je participerai au 7ème rendez-vous entre la communauté scientifique et les gestionnaires du bassin de la Loire et ses affluents… Et les Volcans d’Auvergne seront évoqués…
[b]C’est au Kamtchatka que les russes font des essais dans les zones hyper-chaudes pour essayer de détruire (?) certaines substances radio-actives mais il n’y a rien qui transparait du fait de la classification secret défense . La transmutation n’a jamais été obtenue qu’à cause de la seule haute température.[/b]
[b][quote]zelectron a dit : C’est au Kamtchatka que les russes font des essais dans les zones hyper-chaudes pour essayer de détruire (?) certaines substances radio-actives mais il n’y a rien qui transparait du fait de la classification secret défense. La transmutation n’a jamais été obtenue qu’à cause de la seule haute température.[/quote][/b]
Sujet très délicat s’il en est…
Je me réserve, et tu m’en excuseras, de toute réponse… car j’ai un article « de commande » sur le sujet en cours de rédaction… pour un journal russe qui parait en français et en anglais…
J’en donnerai quelques extraits sur C4N après parution de l’article…
Le 18 étant en milieu de semaine, il me sera hélas bien difficile de me rendre à Orléans (qui est déjà assez loin de chez moi) et c’est bien dommage. Merci infiniment pour toutes ces explications.
Cordialement.
Ze , il faut arreter de science-fictionner !!!
(« C’est au Kamtchatka que les russes font des essais
dans les zones hyper-chaudes pour essayer de détruire (?)
certaines substances radio-actives mais il n’y a rien
qui transparait du fait de la classification secret
défense . « )
« Le forage sg3 ou forage profond de Kola ou encore forage
de Zapoliarny, du nom de la ville la plus proche, est un
forage effectué à partir du 24 mai 1970 jusqu’en 1989
en Russie, dans la péninsule de Kola, près de la frontière
norvégienne.
Le but de ce forage était de creuser le plus profondément
possible, avec un objectif à 15 000 mètres, afin de traverser
la croûte terrestre.
Difficultés techniques rencontrées du fait de la profondeur
atteinte qui induit une très forte pression, des températures
plus élevées que prévues (180 °C au lieu des 100 °C attendus),
une grande difficulté d’extraction des matériaux excavés et la
longueur de l’axe de forage soumis à de fortes contraintes de
torsion.
D’autres équipes ont essayé de rééditer l’exploit, notamment
dans l’Océan Pacifique (la croûte étant plus fine sous les océans —
de l’ordre de 7-8 kilomètres au lieu de 30), mais aucune n’y
est parvenue. »