Ce jour-là je décidais d’aller me balader,

Rien de fixe, rien de spécial, rien de particulier

Ce jour-là le soleil cognait et j’avais le cœur léger

Mais ce jour-là tout allait changer

Et je me souviens quand ça a commencé…

Je me suis assise au bord de l’eau et tout était parfait.

Puis là, je ne sais plus vraiment ce qui s’est passé…

Dans ma tête ça a commencé à tourner …

J’ai commencé à me sentir suffoquée, et j’avais du mal à avaler

Alors que je ne m’étais jamais sentie aussi bien,

Une sorte de malaise mesquin m’avait lié pieds et mains

Alors que je ne m’étais jamais sentie si humaine,

J’ai commencé à avoir de la haine

De la haine qui s’est rapidement transformée en peine

L’eau reflétait comme un miroir ma condition d’humaine

Ni riche, ni pauvre, tranquillement assise et sereine

A l’abri de la famine et des chaos sans raisons

Des tempêtes à profusion et de la misère sans nom

Une larme s’est mise à couler, Mon cœur s’est resserré,

Cet étrange paradoxe me paralysa, laissant perplexe mes pensées

J’avais envie d’être tout et rien,

J’avais envie d’être chaque être humain

M’imprégner de leurs quotidiens

De ces destins tragiques qu’on oublie parce qu’ils sont loin

Qu’on laisse aux oubliettes,

N’en faisant qu’à notre tête

Je me suis dit que leur transmettre une pensée par jour

C’était déjà offrir un peu d’amour

Offrir une pensée ça peut paraitre rien, pas grand-chose

Mais rien n’est-ce pas déjà quelque chose?