V: planche ou pellicule?

Avant d’imaginer Watchmen ou From Hell, deux oeuvres qui auront leur adaptation cinématographique, Alan Moore avait créé V pour Vendetta au début des  années 90. Cette série en 6 volumes connaît la consécration au festival d’Angoulême, référence du monde la Bande Dessinée, avec le prix du meilleur album étranger. Alan Moore rejoint alors le célèbre éditeur DC Comics, qui lui donnera les moyens de continuer à explorer son monde imaginaire.
Plus de 15 ans après, les frères Wachowski, géniaux réalisateurs de la trilogie Matrix, ont livré leur adaptation cinématographique de la BD, avec un souci épatant de la fidélité. Le décor sombre du Londres de l’époque se répercute tout le long du film, le costume du héros colle à la perfection aux dessins de David Lloyd, et Natalie Portman est une ‘Evey’ envoûtante, y compris lorsqu’elle subit l’épreuve de se faire raser la tête!
V pour Vendetta BDLa transcription au cinéma a rarement donné un résultat aussi surprenant pour ceux qui avaient lu l’histoire avant de la voir. La plupart des comics adaptés finissent souvent par devenir une nouvelle aventure du héros (Superman, Batman, Lucky Luke, Astérix). Ainsi on retrouve nos personnages favoris dans de nouvelles circonstances. Alors que là, ‘V’ vit le même scénario que dans la Bande Dessinée.
De ce fait, le spectateur fan de la BD maîtrise l’histoire et peut en apprécier d’autant la qualité de mise en scène et en image. Tous les personnages sont présents, castés autant pour leurs qualités d’interprétation que pour leur ressemblance physique avec les dessins d’origine.
Pour une fois que le plaisir ressenti à la découverte de la Bande Dessinée nous accompagne également pendant les 2 heures de projection de l’adaptation!…