Vietnam : La censure et la répression de plus en plus forte…

Depuis qu’Internet a fait son apparition au Vietnam, les habitants s’en donnent à coeur joie. Ils y discutent de tout et de rien. Les blogs fleurissent à droite et à gauche et les langues se délient de plus en plus. On y critique le gouvernement ainsi que les nombreux pots-de-vins que toucheraient de hauts fonctionnaires. Pire encore, il serait question de nombreuses expropriations de terrains par des autorités peu scrupuleuses.

 

Face à tous ces dissidents et le nombre de blogs croissants, le gouvernement du Vietnam a décidé de sévir de plus en plus durement. Il fait une véritable chasse aux sorcières à ses détracteurs et s’inspire de sa voisine, la Chine, pour punir sévèrement les dissidents. Plusieurs personnes ont déjà été lourdement condamnées, à des peines de prison à vie. 

Même si le Vietnam reste un pays assez discret, force est de constater que le régime communiste y fait pas mal de ravages. La liberté d’expression y est de plus en plus fragile.

 

Trois sites sont dans le collimateur du gouvernement vietnamien. Dan Lam Bao en fait partie et a décidé de publier une lettre ouverte sur son blog. Le site aurait reçu pas mal de menaces et d’intimidation venant des autorités mais cela ne l’a pas empêché de continuer à publier des articles sur des sujets tabous et sensibles. 

En effet, dans la lettre ouverte, le site dénonce le fait qu’aucun gouvernement ni parti politique n’a le droit de choisir pour le peuple l’information qu’il peut lire, regarder ou écouter.

Malgré les attaques, le blog se réjouit tout de même du fait que son audience augmente régulièrement.

 

Afin d’endiguer ce flot de protestations et de pensées dissidentes, le gouvernement vietnamien s’est entouré d’un arsenal juridique non négligeable. Il s’est également adjoint les services de centaines de blogueurs spécialisés dans la recherche et l’extermination des sites suspects. 

Les internautes vietnamiens devront rester prudents s’ils veulent exposer leurs idées sur la toile car certaines condamnations peuvent les amener à la peine capitale.