Interview sur le Miel du professeur Descottes

 

Un article à la mémoire du professeur Descottes, mort le 10 octobre 2009.

 

Propos recueillis en novembre 2008 à propos de la cicatrisation des plaies par le miel.

 

Qu’est-ce que l’inhibine évoquée par les scientifique  ?

 

 L’inhibine est le produit actif qui est contenu dans le miel et qui est justement le facteur de la cicatrisation. Vraisemblablement, cette inhibine est le résultat à la fois d’un produit qui appartient purement aux abeilles et d’une partie des essences florales sur lesquelles elles vont butinées. Cette inhibine est très importante, il faut la respecter car sinon on perd un peu dans le pouvoir cicatrisant du miel, sachant que tous les miels ont un pouvoir cicatrisant mais qu’il est plus ou moins important selon la variété du miel considéré. Ce qui est important à retenir c’est que l’inhibine est extrêmement fragile : la chaleur et la lumière vont la détruire ce qui nous amène à dire que lorsque nous voulons utiliser des miels pour la cicatrisation des plaies, il faut éviter les miels qui ont été chauffés (le plus souvent pour des raisons commerciales) et les miels qui sont restés longtemps à l’exposition de la lumière. C’est pour cela que nous préférons la présentation du miel dans des boîtes en carton plutôt qu’en verre, ce qui est malheureusement de plus en plus rare.

 

 Une fleur, un miel, une propriété médicinale ?

 

Il est certain qu’une abeille qui a été butiner sur du thym va sortir un miel au thymol à forte teneur or le thymol c’est une essence essentielle médicinale dont on connait le caractère antiseptique à la différence d’un miel d’acacias plus orienté vers les soins de pathologies respiratoires par exemple.

 

Quelles réactions s’effectuent sur l’infection ?

 

C’est l’inhibine et l’ensemble du miel qui vont aboutir à une propriété anti-bactérien, le miel en plus d’être défavorable à la prolifération microbienne, est bactéricide, c’est à dire qu’il va tuer les bactéries. Donc sur la plaie, on voit la disparition des bactéries. Chaque miel a un pouvoir bactéricide différent, on le mesure grâce à des boîtes de pétrie, l’importance du diamètre de disparition des bactéries par rapport à la goutte de miel permet de mesurer ce pouvoir bactéricide et de classer les différents miels.

 

Si le miel est aussi efficace, pourquoi n’est il pas démocratisé dans tous les hôpitaux ?

Tout d’abord nul n’est prophète en son pays, dans les hôpitaux nous sommes tenus à respecter ce qu’on appelle la pharmacopée allopathique, c’est à dire qu’on ne peut normalement prescrire que des médicaments qui ont été préalablement reconnus comme ayant un effet thérapeutique, je regrette de dire que le fait que le miel soit considéré plus comme une denrée alimentaire que comme un produit thérapeutique fait que le miel n’appartient pas à la pharmacopée il n’en demeure pas moins que notre expérience nous a prouvé (notre expérience compte plus de 3500 malades traités comme cela) que le miel avait des propriétés qui été indiscutables et qui ont été prouvées scientifiquement, nous avons mené une étude en double aveux, c’est à dire que nous avons comparé le miel à d’autres produits reconnus normalement comme ayant des grandes propriétés sur la cicatrisation, cela à un cout différent : le miel coute 7-8euros le kilo avec d’autres produits testés qui coutent 200francs (30euros) les dix grammes, grâce à cette étude menée en 1987 nous avons pu voir que le miel cicatrisait deux fois plus vite que les autres produits, globalement une plaie soignée par le miel met 25 jours de cicatrisations cela dépend bien sur de la plaie, avec des nécroses complètes de la paroi intérieure de l’abdomen  il faut plutôt attendre 2 mois et demi, trois mois, la cicatrisation du miel est extrêmement satisfaisante sur les plaies compte tenu de la qualité de la cicatrisation, sur le plan esthétique et sur le plan économique : il n’y a pas de discussion , à une époque ou le budget de la santé est plus que malade, il est clair qu’il est temps que les infirmières, les médecins, se mettent à utiliser plus le miel qu’il le font, il commence à être utilisé dans certains hôpitaux comme par exemple le centre des grands brulés de Maastricht ou un centre situé à coté de Genève qui utilise le miel depuis longue date.

 

Le miel n’a pas encore révélé tous ses secrets ?

 

On est dans une recherche beaucoup plus poussée, nous allons beaucoup plus loin, on sort du pouvoir cicatrisant du miel, de ses propriétés classiques, vers actuellement un rôle très important dans la stimulation de l’immunité naturelle ce qui fait que le miel pourrait devenir un complément thérapeutique pour des patients qui sont soumis à des radiothérapie ou des chimiothérapies.

4 réflexions sur « Interview sur le Miel du professeur Descottes »

  1. toujours fidèle à votre intérêt pour le miel cher rédacteur ! C’est tant mieux pour nous puisqu’il nous permet de connaître grâce à vous ce grand professeur , dont les recherches et applications ouvraient en effet des voies médicales insoupçonnées et prometteuses. J’ai appris moi-aussi à utiliser la « propolis » , que je trouve intéressante en pommade cutanée. peut-être pourriez-vous nous offrir une petite documentation sur cet ingrédient tiré du miel !
    merci d’avance et un vote super !

  2. Effectivement le miel est un meilleur cicatrisant mais son usage dans les centres hospitaliers publique est pratiquement considéré comme une particularité soit qu’il doit exister dans les pharmacies

  3. Bonjour , D’où avez vous tiré cet interview? Quelles sont vos reférences bibliographiques? d’avance merci, bien cordialement.

  4. Bonjour, c’est moii même qui a interviewé le professeur Descottes dans le cadre de mon TPE sur le miel donc je n’ai pas de référence biliographique si vous voulez vous renseigner sur internet, le professeur Descottes travaillé au CHU de limoges il est décédé il y a 3ans

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