Facebook, fief de licenciement

                                       Facebook, une machine à exclure.

        Le tribunal des Prud’hommes vient de signifier le licenciement de 3 employés qui se sont laissé aller sur Facebook. Le contenu méritait-il cette décision ? Les éléments connus permettent  de se faire une petite idée du délit.

        Toujours est-il que l’informatique vient d’ajouter une source de licenciement à une panoplie déjà bien fournie. Chez vous, tranquille, vous écrivez un ressenti plus ou moins bien exprimé ou carrément réaliste, que vous expédiez à des « amis » de même sensibilité et un faux frère s’empresse d’aller le dénoncer à la direction de votre boîte.

        Jadis, quand on fumait encore au café du coin, ces choses-là alimentaient l’apéro. Et chacun de payer sa tournée de jérémiades, de fantasmes assassins, de bons mots outrageants. Et puis, chacun rentrait chez soi pour avaler la soupe qui fume.  

        Maintenant chacun est pressé de rentrer, transport oblige, et c’est sur Internet que l’on essaye de retrouver l’ambiance du café du commerce. Cela a un nouveau prix. Celui de la dé-communication. On se parle sans se voir. On « chatte ».

        Dès lors le prix de la tournée gouailleuse est nettement plus cher, sévices compris.

        Le fort en gueule que l’on désapprouvait d’un rire entendu laisse des traces sur la toile qui n’est plus cirée. Et ses affidés pour un oui ou un non sont désignés. Le délateur a donc libre cours pour dénoncer les coupables.

        Il faut donc sur le réseau social des « amis », comme Facebook partir de 2 principes simples mais essentiels.

              1-   Les paroles s’envolent, les écrits restent.

               2-   Mon Dieu, protégez-moi de mes amis, pour mes ennemis, je m’en charge.

         Une autre option consiste à fuir les réseaux dits sociaux.

 

3 réflexions sur « Facebook, fief de licenciement »

  1. Pas tres jolie, l’image d’Alten apres ce microscandale; pour une boite de conseil, etre une boite où la libre expression est sanctionnée et la delation permise; un blame leger aurait suffit, les ecrits etaient legers.
    Si je devais choisir entre quelques consultants, a « valeur » egale, j’eviterai peut etre ceux d’Alten, un peu comme on evitait ALtran apres le scandale financier de 2004/5 :'( ;D

  2. Pas très malins non plus ces trois employés. j’ai vu qu’ils étaient conseillers en informatiques, ils doivent tout de même connaitre le système de messagerie privée et groupée sur FB ! ça existe!
    c’en devient presque drôle vu leur profession d’être pris au piège comme ça!

    Ils semblent par ailleurs, selon ce que l’on peut lire ici ou là, qu’ils étaient dans le collimateur de leur direction; ils semblent que leur conversation aient commencé par une blague intitulée le « club des néfastes » expression sans doute liée à une réflexion reçue dans la journée sur leur lieu de travail…
    J’ai connu! dans les sociétés, il y a des groupes, des affinités, certains qui ne plient pas forcément à tout et risquent, quand le vent tourne, de se voir remercier…
    l’occasion était bonne apparemment…

    Ceci dit, bien sur, je désapprouve totalement cette façon de faire! J’ai lu dans un forum l’allusion à la solidarité entre employés, je vois qu’à notre époque elle est bien mise à mal, pour des broutilles…

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