Césarienne : une obligation ou un confort ?

  On pourrait croire que le nombre de césariennes pratiquées dans les hôpitaux ou cliniques a augmenté ces dernières années. Est- ce une réalité ou bien juste une impression. Qui décide de cette procédure ?  Certes, une partie de ces césariennes, incision chirurgicale de la paroi abdominale, est due à des raisons médicales. Mais aujourd’hui, bon nombre des interventions pratiquées s’avèrent médicalement injustifiées.
Plus de la moitié de ces césariennes sont programmées, et encore, une bonne partie pour des raisons de convenance. C’est devenu une solution de facilité.

La césarienne présente, en fait, nombres d’avantages : rapide, planifiable, balisée, elle facilite l’organisation du service, permet aux maternités de réduire le nombre de gardes et de maximiser le flux de clientèle. En une demi-heure l’affaire est pliée, au lieu de six à douze heures pour un accouchement par voie basse.  

Une naissance par césarienne coûte généralement plus cher qu’un accouchement normal. Pourtant certaines personnes recourent à cet acte. Oui, mais pourquoi se priver, quand la césarienne est de surcroît mieux remboursée par le régime social et par les différentes mutuelles.


En plus, on sait que la césarienne est une opération qui présente trois fois plus de dangers que la voie basse. Pour la mère : risque d’hémorragies, rupture utérine, infection de la cicatrice…et la faible probabilité d’accoucher ensuite normalement. La plupart du temps, une césarienne en appelle une autre et les risques augmentent à chaque nouvelle opération.

Sans oublier la perte progressive du savoir-faire médical à force d’éviter les accouchements par voie basse. Dans certains pays, on présente la césarienne comme le résultat du progrès médical et une forme de l’obstétrique moderne. Les risques ont diminué avec les nouvelles conditions d’asepsie et d’anesthésie, maintenant une simple piqûre suffit.  

Ce sont donc les futures mamans qui exigent ces césariennes de confort. Elles veulent une obligation de résultat, c’est-à-dire mettre au monde sans souffrance des bébés bien portants. Elles refusent l’épisiotomie et même la péridurale, à cause de rumeurs disant que cela provoque des paralysies.  Les femmes n’ont plus la même patience, elles ne veulent pas abîmer leur corps. L’idée de donner naissance à un enfant sans douleur est de fait totalement illusoire, même par césarienne.