Le foot est-il malade ?

 On peut penser qu’en déclarant qu’en France, le « foot est malade », Manuel Valls simplifie un peu le problème. Pourtant, on est obligé de se rendre à l’évidence : certains supporters sont réellement dangereux et pas seulement à Paris. Et ne voit pas de telles violences dans d’autres sports.

Si l’on en croit le journaliste Dominique Grimault, consultant d’OM TV, les supporters marseillais ne sont pas violents. Ces paroles ont été vite démenties par les faits : un bus d’Ultras marseillais croise un bus d’Ultras lyonnais, que croyez-vous qu’il arriva ? Dix-sept blessés dont deux graves !

Est-ce le football qui contient en lui cette violence ? A l’évidence non, mais étant donné que c’est le sport le plus populaire, celui qui déchaine le plus de passion, il provoque forcément de la haine et de la violence. 

La seule façon de lutter contre ce fléau ? En plus d’un accès filtré dans les stades, une pédagogie de tous les instants à tous les niveaux.

Mon petit-fils de 10 ans joue dans un club depuis quelques années et quand je vais le voir, je suis effaré par le travail des éducateurs qui n’apprennent pas aux enfants les fondamentaux : le respect de l’adversaire et de l’arbitre, le jeu pour se faire plaisir, l’amitié. Seule la victoire semble avoir de l’importance, à n’importe quel prix. C’est à cet âge-là qu’il faut les former ! On ne peut pas tout excuser, sous-prétexte que ces entraineurs sont bénévoles.

Comment admettre qu’une équipe de juniors ardennais se rendant dans la Marne se soit fait agresser par les joueurs de l’équipe qui les recevait ? Comment se fait-il que le staff n’ait pas réagi ?

Les joueurs professionnels ont aussi leur part du travail : ils ne se rendent pas compte à quel point leur attitude a de l’importance. Ils sont regardés comme des modèles. Force est de constater qu’en cette fin de saison, nombre d’entre eux n’ont pas été à la hauteur. De même que certains dirigeants ou entraineurs qui mettent de l’huile sur le feu en critiquant les arbitres. Léonardo n’a pas été suffisamment puni pour son coup d’épaule à monsieur Castro. 

Le chauvinisme est vraiment un fléau qu’il faut combattre tous les jours et arrêter de remettre toujours la faute sur les autres. Ah, si tout le monde faisait sienne la chanson de Brassens « les imbéciles heureux qui sont nés quelque part », on ferait un grand pas vers la tolérance.

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