Prolongation d’une semaine pour les négociations de la libération des otages autrichiens

Les otages autrichiens enlevés par La branche d’Al-Qaïda au Maghreb son aujourd’hui à leur 25ème jours de détention. Le premier ultimatum qui a expiré hier minuit vient d’être prolongé d’une semaine sur fond d’une intense activité diplomatique dans les pays de la région même si en Tunisie l’affaire continue à être totalement ignorée. L’ambiguïté continue pourtant à entourer les véritables revendications des ravisseurs et de là le sort des otages même si leur pays semble ne ménager aucun moyen pour obtenir leur libération.

Al-Qaïda prolonge d’une semaine son ultimatum

La branche d’Al-Qaïda au Maghreb, qui tient en otages deux Autrichiens, a annoncé avoir prolongé d’une semaine son ultimatum qui avait expiré dimanche, et menacé de tuer ses deux captifs en cas d’une tentative de les libérer par la force, dans un communiqué mis en ligne lundi. « Les moujahidine ont décidé de donner à l’Autriche un délai supplémentaire d’une semaine, à compter de dimanche à minuit« , lit-on dans le communiqué mis sur un site internet islamiste, utilisé généralement par le réseau extrémiste Al-Qaïda d’Oussama ben Laden.

La prolongation de l’ultimatum « répond à une demande du négociateur« , ajoute la branche d’Al-Qaïda au Maghreb, sans donner de précisions sur ce « négociateur ». Le groupe avertit que « les moujahidine tiennent l’Autriche, la Tunisie et l’Algérie responsables de la vie des otages à l’expiration du nouveau délai », le 23 mars à minuit, « si (leurs) revendications ne sont satisfaites« . « Toute tentative militaire de libérer les otages sera un échec » et elle conduira à « l’exécution immédiate des otages« , ajoute le communiqué dont l’authenticité ne peut être établie dans l’immédiat.

Vienne confirme la prolongation de l’ultimatum

Vienne a confirmé lundi soir le report de l’ultimatum du groupe terroriste islamiste Al-Qaïda au Maghreb, qui détient en otages deux Autrichiens, jusqu’au dimanche de Pâques 23 mars à minuit, alors que le délai fixé initialement par les ravisseurs expirait le 16 mars à minuit.

Selon le porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères, Peter Launsky-Tieffenthal, dans une déclaration à l’agence de presse autrichienne APA, le communiqué annonçant le report de l’ultimatum et mis en ligne lundi sur un site internet habituellement utilisé par Al-Qaïda est « conforme aux informations que nous avons reçues« .

Dès dimanche soir, le gouvernement autrichien avait annoncé qu’il avait obtenu un report de l’ultimatum, sans toutefois avoir donné d’information sur la nouvelle échéance. Une nouvelle réunion de l’état-major de crise constitué par les autorités autrichiennes au ministère des Affaires étrangères aura lieu tôt mardi matin, a indiqué Peter Launsky-Tieffenthal.

Appel à l’aide de la Libye

Le porte-parole du chancelier n’a pas voulu confirmer un contact téléphonique entre M. Gusenbauer et le dirigeant libyen Mouammar Khadafi, révélée par les médias algériens, autrichiens et l’agence de presse libyenne Jana. Il a tout juste indiqué que les autorités avaient « pris des contacts avec de nombreux hommes politiques internationaux, y compris ceux de la région » où se déroule la prise d’otages. M. Gärtner a, lui, confirmé des contacts entre Vienne et Tripoli mais sans préciser entre quelles personnalités.

L’appel à l’aide de la Libye s’explique, selon les médias autrichiens, par le rôle joué en 2003 par la fondation du fils du colonel Khadafi, Saif, dans la libération d’un groupe d’otages européens capturés dans le Sahara algérien et relâchés après versement par l’Allemagne d’une rançon de près de cinq millions d’euros, des informations jamais confirmées officiellement.

Une rançon de cinq millions d’euros

Les ravisseurs des deux ressortissants autrichiens auraient exigé une rançon de cinq millions d’euros pour la libération de leurs otages. Cette demande de rançon rapporté par le quotidien autrichien Kurier qui se réfère à « une source informée » n’a pas été confirmée par les autorités autrichiennes, mais les médias autrichiens se sont interrogés, hier, sur les véritables revendications du groupe des ravisseurs : libération de détenus islamistes algériens et tunisiens ou versement d’une rançon de 5 millions d’euros ou les deux ?

TUNISIA Watch – AFP – 18 03 2008

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