Le Tour des Flandres cycliste

Epreuve cycliste incomparable, tant par la difficulté de ses monts que par une ambiance à nulle autre pareille, puisque, quel que soit le temps qu’il fait, des foules venues des quatre coins de la Belgique s’agglomèrent le long de la route, comme s’il s’agissait d’un pélerinage, afin de soutenir leurs favoris, tous Belges, mêmes si des coureurs étrangers participent eux aussi à l’épreuve. Et non des moindres puisque le Suisse Cancellara a déjà remporté l’épreuve en 2010, avant de finir troisième en 2011. Reste que les Belges sont, avec cette course, très sensibles à ce qu’un Belge prenne la première place, puisque le Tour des Flandres (ou la Ronde, comme ils l’appellent) est pour eux l’épreuve la plus importante de l’année.

 

Quant à la course elle-même, on peut la diviser en deux, voire même en trois grands secteurs; avec un premier secteur assez plat, avec un deuxième secteur jalonné de monts dont certains font mal aux mollets au moment où les coureurs se lèvent de leur selle pour mieux appuyer sur les pédales; et avec, enfin, un dernier secteur qui commence par descendre, avant de terminer à plat à quelques kilomètres d’une arrivée de l’épreuve qui se situait, jusque là, depuis des lustres, à Meerbeke, mais qui a été déplacée, cette année, à Audernade.

 

Quant à l’endroit le plus important du Tour du Flandres, il se situe dans ce Mur de Grammont situé à un vingtaine de kilomètres de l’arrivée, et qui, avec son dénivelé d’une centaine de mètres sur une distance de 1 km, constitue un véritable enfer pour des coureurs qui ont déjà plus de 200 km dans les jambes.

 

Et si tous les coureurs se lèvent de leur selle, à cet endroit, afin de se mettre en danseuse et d’appuyer sur les pédales, il s’en est  trouvé  un (et probablement qu’il est le seul à l’avoir jamais fait dans l’histoire du Tour des Flandres) qui est resté sur sa selle, durant l’épreuve de l’année 2010, et qui a pour nom: Cancellara.

 

Certains ont d’ailleurs soupçonné, en le voyant ainsi grimper le Mur de Grammont (puisque ce jour là il a mis 45 secondes dans la vue, en l’espace d’un seul kilomètre, à Tom Boonen, après que les deux coureurs se furent extraits du peloton depuis plusieurs kilomètres déjà); bref, certains ont soupçonné que seul un coureur dopé pouvait gravir ce Mur aussi vite. Or on apprendra plus tard, non point tant de la bouche de Cancellara que de celle de  Denis Migani, mécanicien italien et ami du coureur suisse, que le vélo de Cancellara – dont a pensé, durant un certain temps, qu’il cachait un moteur électrique actionné par un mouvement de la main, de la part du coureur, sur les vitesses -était doté en réalité d’un pédalier révolutionnaire – comme en témoigne le ou les auteurs du site

 

 http://archives.tdg.ch/actu/sports/secret-velo-cancellara-perce-2011-03-16,

 

où l’on peut lire que

 

le Bernois Fabian Cancellara, soupçonné l’an passé de "dopage technologique", utilise depuis 2007 un pédalier "révolutionnaire". Celui-ci améliore les performances mais serait autorisé par l’Union cycliste internationale (UCI), affirme le journal belge "La Dernière Heure/Les Sports".

Sur la base du témoignage d’un ami italien du coureur, le mécanicien Denis Migani, le quotidien bruxellois affirme que le système breveté et baptisé "Gold-Race" a été mis au point par un ingénieur italien, Giovanni Cecchini, qui collabore depuis 2007 avec le champion du monde du contre-la-montre.

Le principe s’appuie sur un roulement disposant de billes de graphite mais surtout d’une huile très complexe à la composition classée "secret défense", selon "La Dernière Heure". Le journaliste qui a testé l’invention la qualifie de "bluffante."

"Selon des tests effectués en laboratoire, les frictions sont diminuées de 95% et le gain au kilomètre atteindrait jusqu’à 2,5 secondes (…). Le système permet d’utiliser des braquets plus importants", note Denis Migani, qui assure que "Fabian n’a jamais triché puisque le mécanisme est autorisé par le règlement UCI."

Le mécanicien explique encore que Cancellara s’était adjoint les services de l’ingénieur Giovanni Cecchini à la condition d’être le seul coureur à disposer du Gold-Race au commencement.

propos confirmé sur le site

 

http://www.velochrono.fr/actu/2011/le-secret-du-velo-de-cancellara-revele/

 

ou l’on peut lire le propos suivant :
 
« En plus des roulements du pédalier, Cancellara avait décidé d’équiper ses roues ainsi que les galets de son dérailleur de la technologie Gold-Race, raconte Denis Migani. Après avoir travaillé dans le plus grand secret pendant plusieurs années, Giovanni Cecchini a décidé d’initier le mécanicien personnel de Fabian (Roger Theel, ndlr) à ses techniques. Il était donc indispensable que celui-ci le suive dans sa nouvelle équipe. »

 

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On a, avec ces quelques lignes, la seule explication possible au fait que Fabien Cancellara ait gravi, en l’année 2010, le Mur de Grammont sans lever ses fesses de la selle, ce qui lui permit de remporter la victoire avec plus d’une minute d’avance sur Tom Boonen, la grande star actuelle du cyclisme belge.

 

Et parce que Cancellera est l’homme qui fait peur à tout le monde depuis deux ou trois ans déjà, les autres coureurs n’ont de cesse de se liguer contgre lui pour le faire perdre à chaque course, comme ce fut le cas durant le Tour des Flandres de l’année 2011, puisqu’il s’y classa troisième.

 

Quant à la prochaine édition qui aura lieu ce prochain dimanche, elle sera plus passionnante que jamais, avec un Cancellara qui semble toujours aussi affuté, et pourtant moins dominateur, depuis un an, que durant l’année 2010; et avec un Toom Boonen qui a débuté la presente saison sur les chapeaux de roue, en remportant une épreuve du E3 qui se dispute elle aussi en Flandres et a le Mur de Grammont à son programme, un Boonen qui y remporta la victoire au sprint devant tout le gratin qui va, dimanche,  disputer le Tour des Flandres, et, une semaine plus tard, la grande épreuve de Paris-Roubaix.

 

C’est dire que Boonen et Cancellara sont à nouveau les deux grands favoris de l’édition 2012 de la Ronde, avec, comme outsider, un Philippe Gilbert qui n’a encore rien montré cette année, ce qui ne prouve rien quant à ses possibilités de remporter l’édition de la Ronde de cette année.

 

Quoi qu’il soit, la lutte promet d’être belle entre tous les favoris, lesquels grimperont le Mur de Grammont devant une foule dont certains se seront installés là déja 24 heures avant la course, afin d’avoir les meilleurs places pour voir les coureurs jouer les forçats du vélo au moment de ggravir le Mur, cette foule qui transformera en kermesse, plus précisément en kermesses successives (avec saucisses, bière et musique à l’appui), le temps d’attente jusqu’au départ de la course, et, au-delà, le temps d’attente jusqu’au passage des coureurs devant elle – puisque le cyclisme, en Belgique, est vécu comme une religion.

 

PS. Pour voir la vidéo montrant Cancellara déposer Boonen au Mur de Grammont durant le Tour des Flandres 2010, cliquer ici

http://www.youtube.com/watch?v=ajQkrXGUHRg

 

Et pour avoir une idée de la même course telle qu’elle fut retransmise par la chaîne Eurosport, cliquer ici

http://www.dailymotion.com/video/xctx4n_le-tour-des-flandres-2010_sport