Taken 1 & 2 : Les papys de l’action ont sacrément la cote

 J’ignore si le vieillissement de la population des pays développés a un lien direct avec ça mais il semblerait qu’il n’est plus anecdotique de voir un homme mûr, voire très mûr s’illustrer dans un film d’action. A l’image de The Expendables, film bourrin au possible et voyant d’anciennes stars du cinéma d’action  faire un retour fracassant sur le devant de la scène (Avec Stalone, Bruce Willis et Schwarzy en tête), le dyptique Taken place au centre de l’intrigue un retraité dont les capacités combattives n’ont guère été émoussées avec l’âge.

Le premier Taken raconte l’histoire de Bryan, ancien agent des services secrets américains et père d’une fille,  qui voit cette dernière se faire enlever à Paris par un gang spécialisé dans le trafic de femme. Il n’a que quatre jours pour la retrouver.

Le deuxième Taken, sobrement intitulé Taken 2 se concentre justement sur les représailles du gang qui va tout faire pour se venger de l’ex-agent en cherchant à s’attaquer à sa famille.

Si la saga Taken mérite une attention toute particulière, c’est pour plusieurs raisons selon moi. Bien entendu, la suite de Taken rentre dans un schéma plus classique et s’inscrit dans le genre de suite, efficace certes mais n’ayant pas la puissance du premier en terme de surprise et de nouveauté.

Taken est issu de la maison de production de Luc Besson Europa. Avant Taken, on lui devait des films d’action tels que le transporteur ou encore Banlieue 13.  Taken se situe à un niveau de qualité supérieur. Le scénario est signé par Luc Besson lui-même et réalisé par Tom Morel, le duo déjà auteur de Banlieue 13.

Ce que j’ai ressenti à travers le visionnage de ce très bon film d’action est l’inspiration qui a été le sien en s’inspirant de films contemporains cultes tels que la mémoire dans la peau. Taken partage avec la saga Jason Bourne le goût de l’action réaliste, brutal et sans effets de style excessif. Le héros, campé par un Liam Nesson au sommet de son art et tout à fait crédible dans son rôle de père aux compétences vraiment particulières casse les bras, brise les vertèbres et rempli de balles plusieurs corps avec une jubilation notoire. Il atteste de façon sublime que les retraités ont tout à fait leur place dans un genre cinématographique qui laisse trop souvent le monopole à la jeunesse.

Il faut savoir que le film Taken, premier du nom, même si son casting est majoritairement américain, est une production française, réalisé par un français (pour le deuxième film, c’est Olivier Megaton qui s’y collera). Il s’agit actuellement du plus gros succès commercial pour un film français à travers le monde, preuve en est de l’étonnante vitalité de la France sur le plan international.

Ce que j’apprécie avec cette saga est le fait, de la part d’Europa qui nous avait habitué à des divertissements destinés majoritairement à un public attardé et intellectuellement déficient (dixit Les Taxi 1,2,3,4,…), d’enfin se consacrer à un public plus adulte et moins décérébré. Taken ne s’encombre pas de fioriture. Les chorégraphies un peu trop stylisées des combats cèdent la place  à une violence brute, qui fait mal. Il est extrêmement plaisant de voir enfin un réveil du cinéma français dans un genre jusque là assez sinistré dans notre pays.

J’attends avec impatience une nouvelle saga qui saura créer une nouvelle fois la surprise.