La Syrie meurtrie…

 Comme beaucoup je présume, lorsque je regarde le 20 heures sur TF1, le présentateur n’a de cesse de faire état des lieux tragique du conflit syrien. Conflit désormais étendu sur l’ensemble du territoire… Qu’un peuple se déchire au nom de la "liberté", l’"émancipation", ce n’est pas une première; triste constat… Mais que des hommes se tirent dessus sans relâche, l’esprit conquérant, avides de sang; et en oublient tout ce qui est autour, tout ce qui fera la Syrie de demain, les enfants, et bien cela me met hors de moi! 

Certains répondent qu’en temps de guerre, il est "normal" (si cette normalité est acceptée par tous, je la dénonce haut et fort!) qu’il y ait des "dommages collatéraux". Est ce dont comme cela que l’on nomme maintenant la mort d’un être innocent, insouciant; un dommage collatéral?!!! Ces termes choquent et horrifient dans la bouche de ces hommes bien souvent pères de famille! 

Réduire la vie d’un enfant à un rien du tout, à un coup de malchance, après tout il avait juste à être chez lui au lieu de jouer au football avec ses amis dans les rues assassines… Quand on voit les caniveaux dans lesquels coulent du sang, les visages et corps défaits, comment rester raisonnablement impassible… La mort d’un homme ne me choque plus, s’il a décidé de prendre les armes, il en connaît le risque, mais les enfants devraient être protégés, écartés d’un conflit dont ils ne comprennent pas le sens, à l’instar des femmes et des personnes âgés et de tous ces pauvres gens qui ne demandaient rien à personne…

La vue de ces enfants tantôt morts tantôt gravement blessés (hier soir, le reportage sur TF1 montrait un petit garçon d’une dizaine d’années un trou béant dans l’arrière de la cuisse), me donne la nausée. Et puis bien au delà de la souffrance physique, de la terreur qui règne partout, posons nous la question de l’après guerre…. Le traumatisme est déjà bien trop grand pour qu’il s’efface du jour au lendemain… Que deviendront ces petits garçons qui ont connut l’enfer? Bercé dans tant de violence dès le plus jeune âge, il est à craindre qu’ils trouvent cela "normal" et qu’ils reproduisent tôt ou tard pareille barbarie…

20 heures, nos enfants ne dorment pas, et ils tombent sur de telles images… En regardant ce reportage, je me suis tournée vers mon petit garçon et ai juste un instant imaginé qu’il se soit trouvé en ces lieux… J’en frissonne encore! Notre pays n’est pas parfait, mais au lieu de débattre sur des sujets futiles, je pense qu’il serait bon de remercier, Dieu pour les uns, la chance pour les autres; quoi qu’il en soit, remercions de ne pas être embrigadé dans une telle folie!

Ayons une pensée pour ces mères de famille, ces enfants dont la vie est suspendue, liée au sifflement des balles, ainsi qu’aux bombardements…