Sud-Soudan : L’indépendance n’était pas donc pas la solution ….

Le président Salva Kiir du Sud – Soudan a perdu son sommeil !

 

Afin de mettre fin à la longue guerre qui a opposé pendant plus de 20 ans l’Etat soudanais aux indépendantistes sud-soudanais du SPLM, la communauté internationale a accepté l’an dernier le Sud-Soudan comme le 54e Etat africain. Et, à l’indépendance, en dépit de son grave retard économique, ce nouveau poussin de la carte du monde remplissait plutôt toutes les conditions, pour être au fil des années le nouvel  El dorado de  l’Afrique de l’Est. Ceci, au regard de son sous-sol extrêmement riche en hydrocarbures. Malheureusement, moins d’un an après la proclamation de son indépendance, les sud-soudanais, plutôt que de se mobiliser pour le développement de leur pays, ont repris les armes contre leur ennemis d’hier, au sujet du contrôle de certaines localités réputées riches en pétrole.

En effet, depuis quelques semaines, d’intenses combats opposent  les troupes soudanaises à celles du sud Soudan, dans la localité  d’Higlig. Le mardi 10 Avril dernier, les troupes sudistes ont dit contrôler entièrement cette localité.  Pourtant, Juba et Khartoum avaient signé mi-mars plusieurs documents et prévu un  sommet le  3 avril,  pour faire progresser les questions des revenus pétroliers et des zones frontalières contestées, principaux sujets de tensions.  Mais, à la dernière minute, en raison de ces affrontements, le président el-Béchir a suspendu sa visite au Soudan du Sud. Et dès lors, c’est l’impasse totale. Selon les organisations humanitaires sur place, ces affrontements auraient déjà coûté la vie à plusieurs dizaines de personnes, et le déplacement de près 16.0000 personnes, installés dans les environs du camp de Yida au Soudan de Sud.

Au regard de tout ceci, l’on se rend compte que l’indépendance du Sud-Soudan n’aurait donc pas été la solution au conflit qui a longtemps opposé ces deux peuples frères. La communauté internationale qui a facilité cette indépendance prématurée du soudan du sud  s’en trouve donc interpellée. Elle, qui devrait et en toute urgence aider ces deux pays à fumer le calumet de la paix, pour ainsi mettre fin aux souffrances des populations riveraines.  L’on a appris ce dimanche 15 Avril que l’Egypte s’est proposé de jouer les médiations dans ce conflit. En attendant, les différents protagonistes gagneraient à observer une trêve, pour permettre aux organisations humanitaires de venir en aide aux nombreux déplacés.