Test : Soul Sacrifice (PS Vita)

Sony veut dynamiser les ventes de sa petite dernière portable, la PS Vita, avec un jeu qui veut révolutionner le jeu d’action. Issu de l’imagination fertile de Keiji Inafume, qui a travaillé sur des séries comme Megaman, Dead Rising ou Onimusha, Soul Sacrifice va-t-il redorer le blason de la PS Vita ?

Un monde horrible et dément

Le jeu commence par une scène de meurtre barbare. Un jeune homme prisonnier d’un terrible sorcier est sauvagement liquidé par ce dernier. Le personnage incarné par le joueur se trouve lui aussi prisonnier de ce monstre et sera d’ailleurs sa prochaine victime. Enfermé dans une cage immonde où le sol est recouvert de restes humains, le joueur déprime car il voit la mort arriver à grand pas, impuissant face à son funeste destin.

C’est alors qu’une voix étrange l’appelle : le Librom, un livre affreux aux dents longues et à l’allure peu engageante, lui propose de lui faire revivre tous les souvenirs du sorcier pour découvrir ses secrets les plus intimes et ainsi, un moyen de le vaincre.

Il faut donc plonger dans les pages souillées de sang pour revivre un chapitre de la vie d’un sorcier et comprendre comment un jeune homme normal est devenu un monstre assoiffé de sang. L’univers, froid et glacial, fait penser à des jeux comme Eternal Darkness. Les histoires racontées au fil des pages rappellent les écrits morbides d’Edgar Allan Poe ou Lovecraft avec, toutefois, un livre très influencé par le Necronomicon d’Evil Dead (ah, Sam Raimi…).

Un mélange d’action et de RPG

Le joueur peut personnaliser son personnage à l’aide d’un éditeur conforme à n’importe quel RPG actuel. De même, on peut choisir ses sorts et capacités spéciales avant de partir à l’aventure. Chaque quête oblige le joueur à abattre des monstres ou à trouver des objets. Ses seules armes : des objets qui sont autant d’offrandes pour obtenir de puissants pouvoirs. Mais attention : chaque objet ne peut être utilisé qu’un nombre limité de fois. Si on l’use totalement, il est détruit ! Il y a donc un peu de stratégie dans Soul Sacrifice.

Les ennemis réagissent assez bien et sont plutôt variés. Leur design délicieusement diforme et torturé rajoute à la souffrance des lieux. Le monde des sorciers ne fait pas envie et ne semble dominé que par la souffrance, le malheur et la folie. Chaque ennemi vaincu peut être sacrifié ou épargné. En réalité, cela permet uniquement de choisir entre augmenter sa puissance d’attaque ou sa défense, la plupart des ennemis sacrifiés n’ayant pas d’incidence sur le déroulement de l’histoire. Enfin, face à un boss surpuissant, on peut être dans une situation très délicate nécessitant de sortir l’artillerie lourde : on peut aloir choisir de se sacrifier ou de sacrifier un équipier contre un sort surpuissant. Des runes magiques sur le bras peuvent aussi booster notre pauvre sorcier et des capacités spéciales lui sont également attribuées. Si ces dernières peuvent s’avérer cruciales, leur puissance exigera un sacrifice en contrepartie, comme une baisse importante de la défense de notre héros. Heureusement, les effets néfastes des sorts peuvent être annulés grâce aux larmes du Librom.

Les quêtes peuvent être refaites à volonté pour obtenir de nouveaux objets afin de les combiner pour avoir accès à des sorts plus puissants. Un mode multijoueur est aussi de la partie afin de prolonger l’expérience à plusieurs. Soul Sacrifice n’est pas un jeu tout public : les thèmes de la mort et de la folie, omniprésent, la sauvagerie et la violence gratuite en font un titre très mature mais réservé aux amateurs. Le gameplay est assez classique et c’est surtout le mélange de RPG et de jeu d’action qui en fait un titre à part, même s’il n’est pas aussi révolutionnaire qu’on le prétend.

 

Retrouvez le test à cette adresse :

http://gamingway.fr/test-soul-sacrifice-ps-vita/