Retrouvez SHE à la Maison de la Culture du Japon à Paris du 7 au 9 mai

Si le cycle de la vie ne se répétait pas, souffrirait-elle – SHE – de ne pas mourir plusieurs fois ? Cette pente abrupte, la monterait-elle ou la descendrait-elle ? Eprouverait-elle de la peine ou de la joie à la gravir ? Serait-elle grisée par la descente ou effrayée à l’idée d’une chute ? Elle me répond : « Rien de tout cela. Je ne fais que danser avec l’air et une force ascensionnelle en chute libre. »
Décidément, son expression corporelle n’est à nulle autre pareille. – Saburo Teshigawara

She, le solo dansé par Rihoko Sato et dirigé par Saburo Teshigawara, nous emmène dans une dimension complètement nouvelle de l’improvisation dans la danse, en lien avec la lumière et le son. L’expressivité physique et la sensibilité exceptionnelle de Rihoko Sato ont permis à sa danse de se développer dans une voie qui lui est propre tout en se nourrissant de la méthode enseignée par Teshigawara. Une occasion inédite de découvrir cette artiste qui est aujourd’hui le pilier de la compagnie de Teshigawara.

 

Cette danseuse phare est très appréciée dans son pays. Son solo, SHE, est rarement présenté en dehors du Japon, ne manquez donc pas cette occasion de le voir !

Voici ce qu’on a pu lire dans la presse japonaise à son sujet :
Si les solos sont très répandus dans le milieu de la danse, il est rare de conserver tout le long d’une pièce une beauté née d’échanges entre son, lumière et corps qui se répondent.
Tatsuro Ishii, critique, Dance Magazine Japon, fév 2010

 

Dans cette pièce, il y a eu des moments où le corps de Rihoko Sato dansant très rapidement, disparaissait brusquement de mon champ de vision. La musique, les lumières et les mouvements étaient tellement en osmose que par moments, j’ai dû me dire ‘’Rihoko Sato est là, sans que je la voie’’. (…) C’est à ces moments précis que j’ai eu l’impression de toucher à une part de ‘’vérité’’. Ce genre de compréhension est celle qui s’évapore à l’instant même où on en prend conscience. Pourtant… Jusqu’à la fin, je me suis fait surprendre par des vagues de sensations presque paralysantes, j’ai pris conscience du simple fait que mon corps aussi existait ici.
Hideo Furukawa, romancier, Agence de presse Kyôdô, déc 2009

 

Pour ceux qui voudraient en savoir plus cette artiste et son maître :

 

Rihoko Sato, interprétation.
La danseuse qui incarne l’univers de Saburo Teshigawara.

Rihoko Sato a suivi une formation de gymnaste en Grande-Bretagne puis aux Etats-Unis, où elle a vécu jusqu’à l’âge de quinze ans. En 1995, elle participe aux ateliers de KARAS à Tokyo, et rejoint la compagnie à partir de 1996. Depuis, elle a dansé dans toutes les pièces de groupe, et assiste Saburo Teshigawara dans ses créations. Son talent est reconnu internationalement, elle a reçu le Prix de Meilleure danseuse pour son duo avec Vaclav Kunes dans Scream and Whisper aux Ballet2000 à Cannes (France) en 2005, et le Japan Dance Forum Award 2007 et le prestigieux Premio Positano Leonide Massine per La Danza en 2012, décerné précédemment à Rudolf Noureev, Maurice Béjart et Édouard Lock, entre autres.
Par ailleurs, elle a animé et assisté les ateliers S.T.E.P et a aussi travaillé comme répétitrice pour les ballets créés pour d’autres compagnies comme le Nederlands Dans Theater I ou le Ballet de l’Opéra de Paris.
Son premier solo, She, chorégraphié par Saburo Teshigawara, a fait forte impression lors de sa création à Tokyo fin 2009.

 

Saburo Teshigawara, direction.

Originaire de Tokyo, Saburo Teshigawara entame sa carrière de chorégraphe en 1981, après avoir étudié les arts plastiques et la danse classique. En 1985, il fonde KARAS avec la danseuse Kei Miyata. Depuis, KARAS est régulièrement invitée en Europe, Asie, Amérique et Océanie.
Outre ses créations en solo et pour KARAS, il chorégraphie pour d’autres prestigieuses compagnies. De 1994 à 1995, il crée deux pièces pour le Ballet de Francfort, White Clouds Under the Heels Part I et II. Il signe sa propre version du Sacre du Printemps pour le Ballet National de Bavière en 1999, crée Modulation pour le Nederlands Dans Theater en 2000, Para-Dice en 2002 puis VACANT en 2006 pour le Ballet du Grand Théâtre de Genève, les pièces AIR en 2003-2006 et Darkness is Hiding Black Horses fin 2013 pour le Ballet de l’Opéra de Paris et Metamorphosis en 2014 pour la GöteborgsOperans Danskompani.
Saburo Teshigawara s’intéresse également aux différentes formes d’arts visuels. Dans chacune de ses créations, il conçoit l’oeuvre dans sa globalité, aussi bien les costumes, les éclairages, le dispositif scénique que la chorégraphie.
Parallèlement il crée des installations, dont les récentes Double District ou Fragments of Time (2008), réalise des vidéos (comme le remarqué T-City en 1993), participe à plusieurs films et met en scène les opéras Turandot de Puccini en 1999 (coproduit par le Bunkamura, Tokyo et le Festival international d’Edimbourg), Didon et Enée d’Henry Purcell à la Fenice à Venise en 2010 et Acis et Galatée de Georg F. Haendel, pour le Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence 2011. Son intérêt pour la musique et ses recherches sur l’espace le conduisent à monter des oeuvres in situ.
Ainsi en 1992, il crée NOIJECT, association de noise (bruit) et object (objet) dans un entrepôt désaffecté, puis In: Edit (1996), dans une centrale électrique. En 1999, il présente Triad à la Hayward Gallery et OXYGEN (2002) dans un marché à bétail à Schwaz, Autriche et Bolzano, Italie. Il dirige également des ateliers permanents dans son lieu KARAS APPARATUS à Tokyo, dans lesquels il encourage et inspire de nombreux jeunes danseurs. En 1995, il lance à Londres un projet pédagogique appelé S.T.E.P. (Saburo Teshigawara Education Project), avec plusieurs partenaires anglais. En 2004, le Rolex Mentor and Protege Arts Initiative lui demande d’être l’un de ses mentors
pour travailler pendant un an avec un jeune danseur de son choix. Depuis 2006, Saburo Teshigawara est professeur au Department of Expression Studies de l’Université St Paul’s (Rikkyo) au Japon.

 

Site officiel (attention : c’est en japonais !)

http://www.st-karas.com/karas_apparatus/

 

Voilà de quoi mettre de l’eau à la bouche aux amateurs de danse. Si vous désirez voir ce spectacle, voici les informations essentielles pour cela :

 

SHE du mercredi 7 au vendredi 9 mai 2014 à 20h

Direction : Saburo Teshigawara
Interprétation : Rihoko Sato
Lumière et costume Saburo Teshigawara
Texte : extraits de L’Homme sans qualités de Robert Musil (voix off : Rihoko Sato)
Choix des musiques : Saburo Teshigawara
Vidéo : Saburo Teshigawara
Coordination technique et assistant lumière : Sergio Pessanha
Régie son : Tim Wright
Régie plateau : Yuji Kobayashi
Production: KARAS / Kawasaki Art Center
Administration: KARAS
Production, touring: Epidemic (Richard Castelli)
Avec le soutien du Théâtre national de Chaillot
Durée 60 mn

Maison de la culture du Japon à Paris
101 bis, quai Branly 75015 Paris
Métro Bir-Hakeim (ligne 6) / RER Champ de Mars (RER C)
www.mcjp.fr
Grande salle (niveau -3)
Tarif 20 € / Réduit 16 €
Réservation 01 44 37 95 95

 

Si vous réservez, pensez à signaler que vous avez vu l’article sur C4N, pour montrer que l’information n’a pas été communiquée pour rien ! Car il est difficile de promouvoir ce genre de manifestation chez nous. Merci d’avance.