Les signes religieux, interdits dans les locaux d’une entreprise française !

L’interdiction de porter le voile, ou tout autre signe qui manifeste ostensiblement d’une appartenance religieuse sur le lieu de travail, créé des polémiques, car si certains y sont favorables, d’autres y sont farouchement opposés et la mesure n’est pas vraiment appliquée, alors qu’elle est inscrite dans les textes de loi.
On se souvient d’ailleurs, du tollé provoqué par l’affaire du licenciement de cette salariée voilée de la crèche Baby-Loup, qui avait entraîné les politiciens de gauche comme de droite à légiférer.
Depuis la cassation en mars, le débat sur cette question demeure agité, par contre, le fait est suffisamment rare pour qu’on le souligne, le licenciement avait été confirmé en appel, en novembre.
Eh bien, s’inspirant certainement du résultat de ce jugement, Paprec une entreprise renommée de recyclage, basée en Seine-Saint-Denis, vient d’adopter avec le soutien de ses 4 000 salariés, une "charte de laïcité" visant à interdire le port du voile et de tous signes religieux au sein de ses locaux.
Cette entreprise que nombre de personnes n’hésitent pas à qualifier de modèle, en matière de diversité et promotion sociale, doit donc officialiser prochainement un texte composé de huit articles, qui seront rajoutés au règlement intérieur.

Selon L’AFP, je cite : "si l’essentiel du contenu de cette « charte » ne fait que rappeler des principes en vigueur du droit, il reprend le « devoir de neutralité » religieuse ayant cours dans la sphère publique et prévoit aussi que : le port de signes ou tenues par lesquels les collaborateurs manifestent ostensiblement une appartenance religieuse n’est pas autorisé".
Monsieur Petithuguenin, le patron de Paprec quant à lui aurait déclaré : "j’applique le modèle qui prévaut dans la sphère publique et je l’applique à l’entreprise… J’applique le modèle de la République !"
Les lignes juridiques relatives aux faits religieux au sein d’une entreprise, sont bien plus floues que dans le domaine de l’espace public, autour de ce que l’on appelle le "principe général de liberté de conscience".

Monsieur Petithuguenin ajoute : "s’il s’agit de reconnaître que c’est militant, la réponse est oui, j’assume !"
Ce Monsieur est bien courageux, car il risque toutefois de s’attirer les foudres de la justice, et même d’être au terme d’un procès  condamné…

La presse ne manquera pas, j’en suis certain, de relater la suite qui sera donnée à cette affaire de charte pour l’instant unique en son genre.

(Sources Le Monde.fr)