Des bâtiments de l’Église réquisitionnés pour accueillir les SDF ?

 

« La Ministre du Logement en appelle à un "choc de solidarité". Dans les colonnes du quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France, Cécile Duflot annonce qu’elle va faire appel à l’Église pour héberger des sans-abris, alors que les températures commencent à chuter. Samedi, la ministre a annoncé que des réquisitions de logements vides auraient lieu d’ici à la fin de l’année, pour accueillir les sans-abri et mal-logés. »

 

En soi, la démarche est louable mais dans le fond, elle est scandaleuse, scandaleuse en trois points :

 

Dans un livre, publié en 1993, « Mille Milliards de Milliards ou la Fortune collective des Français » co-écrit par Jacqueline Beytout, – née en 1918 et morte le 19 Août 2006, femme d’affaires française, journal Les Echos, Maison d’édition Tsuru et le magazine économique, Entreprendre en Méditerranée. -, et Jean Paul Pigasse, – oncle de Mathieu Pigasse, Directeur général délégué de la banque Lazard en France et vice-président de Lazard en Europe, également propriétaire et président du magazine Les Inrockuptibles, et actionnaire du journal Le Monde et du Huffington Post , les deux co-auteurs y dressaient la liste du patrimoine étatal français et celui de ses administrations et de ses entreprises publiques nationalisées ou assimilées, – EDF, Sécurité Sociale, SNCF, etc… – La gabegie patrimoniale de la France qui résulte de l’enquête dressée, est hors tout entendement moral et révèle, majoritairement depuis 1981 sous l’impulsion de François Mitterrand, et de son équipe ministérielle, l’immoralité de nos dirigeants politiques et de leurs sbires aux commandes des administrations et des entreprises publiques…

 

Pour premier point du scandale, ce patrimoine foncier étatal français, avec des achats inflatifs démesurés entre 1981 et 1986, entre 1988 et 1993, entre 1997 et 2002, et depuis Mai 2012, peut s’évaluer, en 2012, à plus de Dix Mille Milliards de Milliards d’euros, alors que la crise atteint la classe travailleuse française.

 

Pour deuxième point, ce patrimoine étatal foncier est occupé, pour, – en pourcentage rond -, 10% par les instances dirigeantes, administratives, sociales, culturelles et cultuelles, – uniquement culte catholique depuis 1905, les autres cultes possédant leurs biens propres -, et les locaux d’entreprise productifs et administratifs, pour 30% par les députés, les sénateurs, les conseillers du Président de la République ou ceux des Ministres de la République, et les hauts fonctionnaires qui les louent pour des bouchées de pain, les locations des locaux n’excédant pas 1.000 euros pour les plus spacieux, si ce ne sont, – comble de l’hypocrisie de nos élus -, des monuments historiques classés, majoritairement localisés dans les quartiers chics et huppés de Paris et des grandes villes…

 

Pour troisième point, les 60% restant sont inoccupés et clos…

 

Alors si notre Ministre du Logement, Cécile Duflot, qui en appelle à un « choc de solidarité », invitait le Président de la République française, ses collègues Ministres, les Hauts fonctionnaires administratifs, les Directeurs Généraux des entreprises publiques nationalisées ou assimilées, et son propre ministère, à montrer l’exemple… il n’y aurait nul besoin d’aller chercher ailleurs « pour accueillir, d’ici la fin de l’année 2012, les sans-abri et mal-logés. »

 

En toute chose, il serait de bon ton que la Ministre applique, sur tous les biens inoccupés de l’Etat, ses propres propos : « J’ai bon espoir qu’il n’y ait pas besoin de faire preuve d’autorité…Je souhaite faire appel à toutes les bonnes volontés et faire appliquer la loi à tous ceux qu’elle concerne... »

 

Et si nos ministres, nos députés et nos sénateurs, tous des moralisateurs du « serrage de ceinture » pour le peuple français travailleur, excepté pour eux, montraient, de même, l’exemple en acquittant des loyers correspondant aux équités locatives, nul doute que plus un sans-abri et un mal-logé souffriraient des morsures du froid durant le prochain hiver…

 

Alors déroulons le tapis rouge

 

 

 

A méditer

 

03 Décembre 2012 © Raymond Matabosch