Le pape François et ses »homologues » en guerre contre le terrorisme

 

 

Depuis son élection au Vatican, le pape François n’a pas ménagé ses efforts pour relancer le dialogue interreligieux que son prédécesseur avait quelque peu torpillé lors de son propos controversé à l’encontre de l’islam. Après un début haut en couleurs marqué par le rituel du lavement des pieds, le souverain pontife inscrit dans cette dynamique a encore une fois donné l’exemple en se recueillant, tourné vers la Mecque, dans la mosquée bleue d’Istanbul face au prêche du grand mufti. Par la suite le pape François en a profité pour dénoncer  l’amalgame, devenu monnaie courante, entre islam et terrorisme, tout comme… entre chrétienté et fondamentalisme. 

Il a réitéré ses regrets concernant le mutisme affligeant, pouvant prêter à confusion, des autorités musulmanes  par rapport à Daech. Pourtant ce ne sont pas les déclarations qui ont fait défaut. Sitôt émises, sitôt dénigrées, autant pour leur stérilité que pour leur soi-disant caractère mensonger dit taqqiya. Jeudi encore, à l’initiative d’Al Azhar, s’est tenue au Caire une conférence internationale sur le terrorisme réunissant des dignitaires religieux d’une vingtaine de pays parmi lesquels le Liban, l’Arabie Saoudite, l’Indonésie, l’Iran, la Malaisie, etc. 

Un communiqué conforme aux attentes du pape en est sorti, faute de mieux. Outre la dénonciation des exactions perpétrées par Daech, lesquelles se sont soldées pour le moins par la fabrication de centaines de milliers de réfugiés dont des dizaines de milliers de chrétiens, le communiqué incite aussi ces derniers à ne pas céder à la peur. Ne pas se déraciner, une position contraire à celle récemment  préconisée par Charles Aznavour, alors pris comme d’une soudaine envie de faire de l’improvisation en politique. 

D’autant que le terrorisme, ce fléau qui sévit sous un certain label continue de frapper de manière indiscriminée les populations dans leur ensemble même si certaines sont plus vulnérabilisées que d’autres. Le sodat Ali Bazzal vient d’y laisser sa vie en raison des incompétences patentes des autorités libanaises chapeautées par le Qatar. Le pire est à venir depuis l’arrestation par la police de Saja al Doulaimi, ex femme de Abou Bakr al Baghdadi, et Ola, femme du commandant d’al Nosra ! Autant ces terroristes ne répugnent pas à décapiter des innocents, autant ils ne tolèrent pas qu’on touche, ne serait-ce qu’à l’ongle de l’orteil des leurs ! Ils menacent désormais de leurs foudres enfants, épouses de militaires libanais si les leurs ne  retrouvent pas la liberté dans les plus brefs délais. 

Les stéréotypes ont la vie dure et ce ne sont pas les bonnes paroles du pape ou des dignitaires religieux qui inverseront le cours des choses. Plutôt que de s’atteler à des tâches sans intérêt qui de surcroît ne seront suivies d’aucun résultat concret, nos religieux , "semblables à des fraises sur un gâteau","pour leur sensibilité et leur intuition particulière", feraient mieux de s’impliquer sérieusement dans ces dossiers brûlants où tant de vies sont en péril imminent. Pendant que la coalition  qui abrite en son sein la tête du serpent prend en charge les frappes censées éradiquer cette organisation terroriste…