Scorpions à Reims ou un Béotien au concert.

 Jeudi 22 novembre, vers 17 heures, un attroupement commence à se former devant les portes du parc des expos. J’ai bien fait d’arriver trois heures avant le début du spectacle, sinon je me serais retrouvé dans le fond de la salle. A 65 euros la place, c’eût été dommage. Il ne fait pas chaud mais c’est supportable : c’est fou ce que les gens sont capables de supporter parfois !

Vers 18 heures 30, on nous laisse enfin entrer, au deuxième rang près de l’avant-scène, une place de choix. A 20 heures tapantes, une bande d’olibrius envahit la scène : The Electric Ducks, un groupe de Montpellier, chargé de chauffer la salle, tâche dont ils s’acquittent parfaitement. 

A 21 heures, enfin, ceux qu’on attendait apparaissent et ça commence fort. Scorpions est un groupe de hard rock, qu’on se le dise ! Ils ont plus de 60 ans mais l’énergie reste intacte. Klaus Meine, le chanteur, a gardé sa voix intacte. Je me suis toujours demandé comment les chanteurs de rock faisaient pour « gueuler » pendant deux heures sans se casser la voix. Matthias Jabs, le guitariste solo est un peu plus jeune. Sa virtuosité est extraordinaire, le « son » de Scorpions, c’est lui. Rudolf Schenker, à la guitare rythmique, est le compositeur attitré du groupe. Le bassiste, Paweł Mąciwoda, a l’air d’un jeunot. Il est un peu emprunté sur scène. Quant au batteur, James Kottak, il est complètement déjanté ou peut-être avait-il abusé du fameux breuvage de la région. Un spectacle mené tambour battant sans une seconde de répit, quelques ballades nous permettent de souffler un peu. Ah ! « Send me an Angel » suivie de « Holiday » et le public est en transe. Vers 22 heures 30, Klaus Meine nous dit merci et au revoir. Mais on n’est pas dupes, on sait qu’il manque « La » chanson que tout le monde attend. Le public manifeste et supplie, c’est la règle ! Evidemment, ils ne se font pas prier longtemps : « Still loving you », on l’a entendu mille fois, mais cette fois ils sont devant nous pour nous l’offrir : plus de six minutes de grâce. Ils enchainent avec « wind of change », le public est comblé.

Vers onze heures, c’est plus de cinq mille personnes ravies qui s’égayent sur les routes, provoquant un joli embouteillage.

La vidéo ci-dessous dure 1 heure 40 : c’est le spectacle complet. Uniquement pour les fans.

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