Test rétro : R : Racing sur Gamecube

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Mondialement connue et réputée, la série Ridge Racer de Namco a voulu se renouveler, pour son bien, afin de pérenniser son immense succès. En 2004 sortait donc chez nous R : Racing (Evolution), l’épisode du renouveau de la série, qui malheureusement n’a pas eu le succès escompté. Pourtant, la version GameCube contenait un bonus de charme : une version inédite de Pac-Man, Pac-Man VS, sur laquelle nous reviendrons très bientôt. Penchons-nous d’abord sur le cas très particuliers de R : Racing que les possesseurs des Wii premières versions peuvent faire tourner sans problème à condition d’avoir une manette GameCube sous la main.

Un jeu de course plutôt complet

R : Racing a de quoi séduire avec ses nombreux modes : carrière, défi, arcade, contre-la-montre, multijoueur et même un garage pour améliorer les voitures durement acquises. On a aussi la possibilité de changer de nombreux paramètres de la voiture avant les courses ce qui donne un côté simulation très réaliste au titre.

 

De superbes cylindrées dans des endroits connus

 

Cet épisode est marqué par l’arrivée des licences : on y trouve de nombreuses voitures officielles des plus grandes marques qui courent sur des circuits officiels eux aussi, comme Monaco par exemple. La série Ridge Racer est réputée pour ses jolies potiches et R : Racing ne fait pas exception. Mais cette fois, la potiche accessoirement nommée Hayami Rena tient le rôle principal. Jeune ambulancière un peu naïve, elle se fait débaucher par un homme mûr (mais non, ça ne fait pas du tout cliché!!) qui n’a eu qu’une envie en la voyant : la prendre sous sa coupe pour en faire son nouveau joujou et si possible le pilote numéro 1.

 

R : Racing ne fait pas trop dans la dentelle et se destine aux machos : les voitures sont agréables, les filles superbes et les dialogues dignes des discussions entre routiers. La très sexy Gina à la gorge profonde fait office d’adversaire de charme et de choc : non seulement cette fille est une bombe, un fantasme de mec qu’aucune créature de chair et de sang ne peut égaler, mais en plus elle a un caractère bien trempé. Il ne lui manque plus qu’un fouet…

Les développeurs ont préféré présenter Gina sous son meilleur jour (voir photo ci-dessus)… On remarquera que ce jeu est discriminatoire : pour plaire à tous les publics, il aurait fallu faire pareil avec un homme tout aussi charmant. A méditer pour les prochains jeux !

 

Un gameplay très étrange

 

R : Racing se veut une évolution et pour cela, les développeurs ont totalement repensé le gameplay. On oscille sans arrêt entre le jeu d’arcade qui donne au voiture un comportement totalement surréaliste et la simulation. Il faut s’y habituer, ce qui sera difficile pour les fans de la série. Personnellement, une fois qu’on a compris qu’il faut y aller doucement avec le stick et que les dérapages restent un élément important des courses, on s’y fait très vite même si la voiture a parfois tendance à partir pour un rien.

 

On trouve de très bonnes idées : un mode carrière bien ficelé avec des cinématiques de bonnes factures et une version française intégrale (même les voix !), une jauge de stress quand on approche des adversaires (leur mettre la pression les pousse rapidement à la faute, ce qui est jouissif !), des adversaires et une équipe qui réagissent à chaque action (encouragements, félicitations, insultes, remarques ironiques etc) ce qui rend les courses vivantes ainsi que des épreuves très variées (courses en circuit, épreuves de rallye, défis en tous genres) qui empêchent la monotonie et un replay dynamique des courses. Après chaque épreuve, on gagne des points R qui permettent d’acheter de nouvelles voitures ou de les améliorer. On a également la possibilité de sauvegarder son fantôme.

 

Une petite vidéo pour voir tout cela en mouvement :

 

Ce qui a surtout refroidi les joueurs, c’est que le titre est très loin des épisodes précédents en terme de contrôle et se retrouve aussi à des années-lumière des autres jeux de course. Un ovni dans le monde très fermé du sport automobile. Pourtant, c’est un jeu très agréable même pour les néophytes à condition de ne pas trop se prendre au sérieux. En revanche, les amateurs de pilotage précis et réaliste resteront sur leur faim.

 

La provoc’ et le sexe ne vendent plus

 

En dépit de gros efforts pour donner un second souffle à sa série phare, Namco a fait fuir les fans qui se sont retrouvés submergés de licences exorbitantes pour un résultat très en dessous des espérances. Que penser des graphismes, pas laids mais plutôt vides, et des voitures pas toujours très bien modélisées ? L’ensemble est correct, mais la console peut faire mieux. Pareil pour les musiques et les bruitages : corrects mais sans plus. On ne trouve pas les musiques survoltées et dynamiques d’Extreme-G ou de WipEout, par exemple. Pour rattraper le coup, les développeurs ont doté Gina d’une poitrine vraiment énorme qu’elle aime faire ressortir. Mais pour une fois, les mecs semblent ne pas avoir pensé avec leur sexe et cette tentative sexiste n’a pas suffit à faire vendre.

 

Un jeu de course atypique

 

Au final, R : Racing aurait pu faire sombrer la série dans l’oubli car une fois le mode carrière bouclé (ce qui fait une dizaine d’heures) on n’a pas vraiment de raison d’y revenir. Heureusement, ce jeu n’est pas estampillé Ridge Racer et Namco est revenu a un style plus traditionnel qui lui va comme un gant. Pourtant, ce titre n’est pas déplaisant malgré quelques lourdeurs à faire frémir les féministes. Mais Miss Rena n’est ni pute ni soumise et sait tenir son volant comme un mec. Un peu de finesse dans un monde de brutes. N’est-ce pas la leçon qu’on voulait nous apprendre ?

On retiendra surtout de ce jeu la galette bonus vendue avec, sans aucun supplément, et exclusive à la version GameCube (donc totalement absente des versions PS2 et XBOX). Pourquoi une telle discrimination me direz-vous ? La réponse très bientôt.

 

Enfin, une galerie d’mages :