Une danse du ventre pour dire non à l’Egypte de Morsi !

 Suite à une tentative de coup d’Etat contre le pouvoir de Ramsès III, fomenté par une de ses épouses, la reine Tiyi, il s’avère trois mille ans plus tard que le décès, du pharaon de cette époque antique, n’était que le résultat d’un attentat, non à la voiture piégée mais à la gorge tranchée ! Rayons X, Papyrus judiciaire, momie décryptée à  l’imagerie médicale en 3D, etc, ont conforté la thèse selon laquelle la mort du souverain était bel et bien provoquée. En effet, l’héritier légitime du trône étant le fils d’Isis, première épouse de Ramsès III, la reine Tiyi ambitionnant ce rang pour son propre fils Pentaour, aurait instigué cette conspiration machiavélique. 

Profitant du climat de tensions sociales, supposé être à l’origine de la première grève connue de l’histoire de l’humanité, la reine tente de mettre à exécution son projet de renversement de pouvoir. Après un premier échec, la tentative aboutit, mettant fin à la vie du pharaon, sans pour autant permettre la consécration de Pentaour. 

Dans la cachette découverte bien tardivement, vers le XIXième siècle, et dans laquelle gisait la momie de Ramsès III, se trouvait une seconde momie, celle d’un homme âgé d’environ 20 ans. Les peaux de chèvre qui recouvrent cette dernière en lieu et place des bandelettes habituelles traduisent à elles seules, le sort punitif qui a été infligé à la victime. Selon une analyse ADN, cette momie correspondrait bien à celle d’un fils de Ramsès III, mais les données relatives à Tiyi faisant défaut, la sienne de momie étant toujours introuvable, des doutes persistent  quant à l’identification définitive de Pentaour. 

Quelque trois mille ans plus tard, la mainmise de régime tyrannique sur l’Egypte semble toujours d’actualité ! Aussi bien sous Ramsès III, sous Hosni Moubarak,  Mohammad Morsi et de tant d‘autres, les conditions de vie des Egyptiens souvent mis à la diète ne semblent pas trop évoluer, comme si le Bien commun était définitivement relégué aux oubliettes !  Grèves, révolution, «coups d’Etat», appétit du pouvoir ponctuent l’Histoire du pays des pharaons en ce début de troisième millénaire.  Désormais la place Tahrir est devenue théâtre quasi-quotidien de manifestations. 

La nouvelle Constitution soumise à un référendum controversé ne répondrait manifestement pas aux aspirations premières du peuple ce qui fait sortir de ses gonds l’opposition, laquelle ne chôme plus pour marquer sa désapprobation, tentant parfois de faire preuve d‘imagination : c’est à travers une danse du ventre enfiévrée, bien plus ludique qu’un discours haletant,  que Sama7 el Masri exprime son ressenti face au hold-up de la révolution par la confrérie et face à la tournure des évènements en cours qui ne laissent présager rien de très bon. 

Quant aux tireurs de ficelles, aux véritables tenants et aboutissants de tous ces évènements qui se déroulent sous nos yeux ahuris, il en faudra du temps et du travail pour en percer les mystères. Sans doute un peu moins de temps qu’il n’en a fallu pour élucider les raisons de la fin de vie de Ramsès III qui a régné de 1186 à 1155 avant Jésus-Christ… 

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