Et si plutôt que de licencier, on se prêtait les employés ?

 


En ces périodes de crise, toute initiative visant à enrayer la machine des licenciements dans les entreprises françaises, est bonne.

 

Ainsi après avoir écouté un reportage matinal sur antenne 2, qui vantait l’originalité d’un procédé imaginé par un concepteur de génie, je me suis documenté un peu et suis arrivé à la conclusion, que l’idée de cet homme était digne du plus haut intérêt.

 

Christophe Japiot, c’est son nom, a créé le site internet Flexojob.

 

Quel est le principe de sa "trouvaille" ?

 

Eh bien, il s’agit de permettre à des entreprises qui n’ont besoin que ponctuellement de salariés lors de "coups de bourre" d’embaucher provisoirement un employé dans le cadre d’un échange avec d’autres qui à l’inverse connaitraient un "coup de mou".

 

Ce principe méconnu, inscrit dans les textes de loi depuis 2009, permettrait, vous le comprendrez d’éviter des licenciements et également d’inciter certains patrons à employer des salariés, en étant moins craintifs concernant l’obligation de salaire en cas de baisse d’activité de l’entreprise.

 

Christophe Japiot aurait déclaré à des journalistes qui l’interrogeaient, je cite : "C’est un peu comme le prêt de joueurs entre clubs de foot : une entreprise met un ou plusieurs de ses employés à disposition d’une autre société, qui, pendant la durée de la mission, paiera les salaires et charges sociales. "C’est du win-win pour les deux parties, bien plus pratique et rapide, que de passer par une boîte d’intérim".

 

Sachez, que le système basé exclusivement sur le volontariat fonctionne et que mieux encore, de grandes entreprises telles que Renault automobiles, le fabricant de puces électronique STMicroelectronics, ou encore Rhodia chimie l’ont adopté.

Flexojob est pour l’instant la seule plateforme web française à s’être engouffrée dans ce créneau, mais Christophe Japiot en bon ancien expert-comptable (de France 24), compte bien dans les plus brefs délais, démocratiser la pratique du prêt d’employés, en l’élargissant vers des entreprises plus modestes et qui ne se connaissent absolument pas entre elles…

 

Il ironise avec humour en disant, je cite : "je compte bien que Flexojob devienne un jour le Meetic de la sauvegarde de l’emploi"

 

Pour l’instant Flexojob débute et seules 50 sociétés se sont inscrites sur le site… Christophe Japiot affirme très prochainement en compter 100.000.

 

A ce jour l’inscription est totalement gratuite, mais plus tard il faudra s’acquitter d’une somme de 19.90€ mensuelle pour une entreprise sans salarié et 29.90€ pour les autres.

 

Un salon de coiffure aurait déjà sauté le pas et serait visible parmi les abonnés sur le site.

 

Christophe Japiot planche actuellement sur un système de fiches de paie en ligne, pour faciliter l’échange de salariés.

 

Souhaitons donc bonne chance à Christophe Japiot, qui fait partie à mon avis, de ces jeunes qui se bougent pour améliorer la condition des salariés et soulager à sa manière les entreprises.