Actualité économique du 16 juillet

 

 

 

 

 

 

La défiscalisation des heures supplémentaires pour août

 

Après une mini-polémique née de la soit-disante volonté du gouvernement d’appliquer le dispositif rétroactivement pour le début de l’année 2012, l’amendement voté par la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale ce lundi prévoit que la défiscalisation des heures supplémentaires s’appliquera à partir du 1er août. Elle rapportera 700 millions d’euros pour 2012 et 1,4 milliard en année pleine, 3,4 milliards en comptabilisant ensemble impôts et cotisations. Comme prévu, l’exonération des cotisations patronales pour les entreprises de moins de 20 salariés sera conservée.

 

Les préfectures au premier rang des économies

 

On sait déjà que les ministères "non prioritaires" (tous exceptés l’Education, la Justice et l’Intérieur) devront réduire leurs effectifs de 2,5% et diminuer leurs dépenses de fonctionnement de 7%. Selon des sources proches du dossier, les efforts devraient principalement concerner les services déconcentrés de l’Etat en province, ce qui semblerait logique puisque 68% des fonctionnaires y travaillent (directions départementales des ministères, services préfectoraux). Mais François Hollande devra trouver le juste milieu entre coupes dans les dépenses et un engagement de campagne, lutter contre la désertification des services publics. Pendant le précédent quinquennat, plusieurs milliers d’emplois ont ainsi été supprimés, 2 500 dans les préfectures et les-sous préfectures.La Courdes Comptes a souvent pointé du doigt le trop grand nombre de sous-préfectures, au nombre de 342, dont 150 seraient en sous-activité.

 

 

Libor : la justice américaine avance

 

La justice fédérale américaine avance sur le dossier concernant l’affaire du Libor. Le Libor (pour London Interbank Offered Rate) est l’un des principaux taux interbancaires à l’échelle mondiale. Il est utilisé pour le calcul de base de plusieurs autres taux, notamment ceux qui sévissent sur les particuliers et les entreprises. Plusieurs banques internationales,britanniques, allemandes ou encore américaines, sont accusées de s’être entendues pour manipuler sa valeur. Les établissements américains essayeraient de négocier directement avec le gouvernement pour éviter des ennuis, comme Barclays l’avait fait en payant 450 millions de dollars pour mettre fin à une enquête portant sur ses pratiques. Il n’y a pas que les établissements qui sont concernés. Des enquêtes sont également en cours sur des employés.

 

Allemagne : le MES bloqué

 

La cour constitutionnelle allemande se donne deux mois pour analyser les plaintes intervenues contre le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), le fonds de sauvetage européen créé pour remplacer le Fonds Européen de Stabilité Financière (FESF) et doté de capitaux de 700 milliards d’euros. Il devait être opérationnel le 1er juillet mais il a besoin d’être ratifié par des pays représentant 90% de son capital. Et l’accord de l’Allemagne est donc indispensable. Les deux chambres du parlement ont déjà donné leur aval à sa création mais des plaintes venant de particuliers ou encore d’universitaires et de parlementaires concernant la comptabilité du nouveau fonds ralentissent le processus. 

 

Le FMI pessimiste pour la croissance mondiale

 

Le Fonds Monétaire International abaisse ses prévisions de croissance pour 2013. Le FMI prévoit 3,9%, au lieu de 4,1%. Pour 2012, les prévisions restent inchangées et le fonds estime toujours une croissance de 3,3%. Pour la zone euro, la prévision passe de 0,9 à 0,7%, et de 1 à 0,8% pour la France pour 2013. C’est particulièrement la situation aux Etats-Unis qui inquiète le FMI. Il craint que le blocage politique à la chambre des représentants n’aboutisse à l’expiration des réductions d’impôts pour 2013, et estime que les coupes dans les dépenses publiques freineront la croissance. Un risque de récession n’est pas exclu. Les Etats-Unis qui flanchent, c’est tout le monde qui en pâtit. Le fonds appelle les pays émergents à surveiller une éventuelle surproduction, et la zone euro à accélérer la création d’une union bancaire et à une plus forte intégration.