Et si les hommes politiques étaient comparables à des singes ?

Le Matin rapporte les travaux du paléoanthropologue français Pascal Picq qui a écrit un livre dont le titre est «L’homme est-il un grand singe politique?», dans lequel « il fait un parallèle entre la politique des chimpanzés et celle des humains et démontre que les jeux de pouvoir des uns et des autres se rejoignent sur bien des points ».

 

Il nous apprend que pour atteindre les plus hautes sphères du pouvoir, les chimpanzés n’hésitent  pas à grimper dans la hiérarchie à coup d’Intrigues, de complots, d’alliances et d’agressions. (Ce matin en entendant le discours du Président-candidat d’hier à Lyon,  à la radio, je me disais que finalement c’était bien vu !) Dans son ouvrage, le paléontologue montre donc qu’il y a bien des similitudes entre la politique de l’homme et celle du singe !

 

 

 

(capture d’écran sur lematin.ch)

 

 

L’homme est sans doute un grand singe politique. Pour en être certain, il suffit de comparer les comportements des chimpanzés aux nôtres ! « Ils ont la même capacité que nous à préméditer leurs actions, à monter des coalitions ou à apprécier les rivalités. Et quand l’un d’eux a le pouvoir, il fait tout pour le garder. Certains sont tyranniques, d’autres sont démocrates ou courtisans. Comme chez l’homme, il y a chez les chimpanzés toutes les figures du prince Machiavel, où ne règne pas la loi du plus fort », déclare l’auteur du livre.

 

 

(capture d’écran sur lematin.ch)

 

 

Mais cela ne concerne que ce type de singe… Le chimpanzé est le seul « singe politique » avec l’homme… Les autres singes peuvent avoir des intrigues dans la relation entre dominés et dominants mais pas de comportement politique pour le pouvoir, selon le chercheur.

 

Le paléoanthropologue n’hésite pas à dire que les chimpanzés sont parfois de meilleurs politiciens que nos hommes politiques et je n’hésite pas à rapporter in extenso, ce qu’il écrit, sur un des nôtres… « Ces primates ne feraient pas des erreurs aussi grossières que celles de Nicolas Sarkozy. Dans une démocratie élective, le leader doit être à la hauteur de sa fonction, et ne pas répondre comme n’importe qui à quelqu’un qui l’insulte. Il doit en imposer. Ce qui surprend chez Nicolas Sarkozy, c’est son comportement agité, qui n’est, éthologiquement parlant (l’éthologie étudie les gestes et attitudes qui composent le répertoire comportemental, ndlr), pas commun chez un mâle dominant. En outre, sa façon de chercher continuellement un soutien, auprès d’Angela Merkel, par exemple, montre une certaine fébrilité » (Propos rapportés par le site suisse lematin.ch)

 

Dans son livre, le chercheur cite aussi un exemple avec Barak Obama…

« Quand Barack Obama s’adresse au président français par un «M. Sarkozy», celui-ci réplique avec un «Barack», négligeant la représentation de la fonction dans des circonstances officielles. Nicolas Sarkozy a voulu désacraliser sa fonction, mais il est tombé dans la vulgarité. C’est consternant de voir que ses communicants ignorent toutes les bases éthologiques et symboliques de la domination par les attitudes corporelles ».

 

L’auteur du livre est aussi très critique avec les communicants…

Il trouve notamment qu’ils édulcorent de plus en plus les discours qu’ils écrivent ! Car il s’agit pour les hommes politiques de faire le moins d’erreurs possible pendant la campagne pour garder l’image que les communicants leur ont préparée. Pour lui, il faudrait même les remplacer par des éthologues !

 

Il considère aussi que les discours des hommes politiques sont tellement médiocres qu’il ne fait plus de distinction entre les chimpanzés et les humains… avant d’ajouter : « personne n’est plus capable de proposer des projets permettant à une nation de se dépasser! Comme si nos démocraties ne pouvaient plus se réinventer. On revient à la politique des chimpanzés ». (Toujours d’après Le Matin)

 

Pour lui, « l’épouillage chez les singes » est comparable a l’échange de propos banals entre hommes dans une démocratie… Et de citer à l’appui l’exemple de la campagne présidentielle qui a opposé Jacques Chirac à Edouard Balladur. Il estime que si ce dernier était allé davantage au contact du peuple, il aurait certainement gagné ! Il trouve aussi que ces derniers temps, Nicolas Sarkozy s’est aussi à «épouiller», « en digne animal politique qu’il est ». Pourtant, contrairement à ce qu’on pouvait peut-être croire, ce dernier a ses faveurs. « Au jeu de l’épouillage, le candidat de droite, s’il évite la vulgarité et le populisme, a plus de chances que celui de gauche, trop intellectuel bien que sympathique », pronostique-t-il.

 

 

 

(capture d’écran sur le matin.ch)

 

 

Par contre, si l’homme  se comporte comme le singe dans certains domaines, il en est un ou le singe semble différent…  C’est celui de son attitude envers les femelles ! Chez les singes, « les femelles jouent un rôle majeur, même si elles n’ont pas toujours un accès direct au pouvoir »… Les hommes seraient donc plus « machos » que les grands singes !

 

Chez les bonobos, c’est encore plus marqué, les femelles sont dominantes… Elles s’imposent et parviennent a rompre des coalitions entre mâles en usant de leurs atouts…

 

 

 

 

(capture d’écran sur le matin.ch)

 

 

Alors oui « l’homme est un grand singe politique » ! Comme les chimpanzés, les hommes recourent aux complots, aux alliances, aux intrigues et ne reculent devant aucune stratégie pour atteindre le sommet du pouvoir !

 

 

 

 (capture d’écran sur le site matin.ch)

 

SOURCE / LE MATIN.