MALI un nouveau départ ?

Cinq semaines seulement ! nombreux sont ceux qui pensent que le putch de koulouba ( "la grande colline "en bambara et lieu de la résidence présidentielle de bamako) n’aurait pas du avoir lieu alors que le président ATT était sur le point de quitter le pouvoir . Mais hélas peut être faut-il par moment reprendre a zéro et tout rebâtir. Penchons-nous un peu sur ce qui, a la frontière des élections, a pu engendrer ce putch.

 

Au MALI la situation est désastreuse.Cela est du consécutivement, à la crise ivoirienne de 2010, les problèmes du nord avec leurs conséquences touristiques et enfin la baisse de l’aide internationale après la crise économique mondiale. De plus la gangrène de la corruption touche toutes les parties du corps Malien , où une jeunesse sacrifiée voit ses dirigeant s’enrichir sans vergogne sous ses yeux . Ses hauts fonctionnaires qui avec des salaires de deux cent milles cfa se construisent des villas de plusieurs centaines de millions , se pavanent dans une multitude de véhicules tous plus chers les uns que les autres, postent leur famille et attribuent les marchés a leur amis . Tout se paie , tout s’achète, tout se vend .

Il y a aussi des problèmes certes un peu douteux , mais ancrés dans l’esprit de nombreux maliens, qui pensent que le pouvoir depuis trop de temps se partage entre les gens du nord notamment l’ethnie du président ATT les songhais . Et d’ailleurs on peut constater que le chef de la junte est un SANOGO, nom sénoufo , ethnie du sud du mali (la même que Guillaume SORO homme fort de la côte d’ivoire ).

Ce sont ajoutés à tout cela la théorie du complot , s’appuyant sur le fait que ATT et l’ex président Alpha Omar KONARE auraient eu la volonté d’installer l’ancien premier ministre Modibo SIDIBE au pouvoir dans le but de ne pas être inquiéter. Et le manque ,sordide, de communication du président déchu après l’atrocité d’Aguel’hoc et ses dizaines de soldats maliens froidement exécutés sur leur propre territoire, alors que d’accoutumé, ATT était omniprésent sur les ondes de l ‘ORTM, il est devenu discret voir invisible aux yeux de son peuple qui avait vraiment besoin d’éclaicir cette situation.

Finalement après un bilan présidentiel que beaucoup considère comme catastrophique doit-on vraiment être étonné et condamner fermement ce putch alors que même le peuple malien reste silencieux . Nombreux sont ceux qui ont tout a perdre dans cette histoire et qui ont comme unique prière, celle de ne pas passer devant les tribunaux .

Aujourd’hui espérons juste que le Capitaine SANOGO ne soit pas seulement une lueur d’espoir comme le fut Dadis CAMARA et qu’il résiste a l’isolement que les politiciens maliens ainsi que la communauté internationale essaient de lui imposer.