Démocratie : Voici pourquoi l’Afrique centrale redoute le retour de Nicolas Sarkozy

 À son arrivée au pouvoir en 2007, Nicolas Sarkozy  se présenta comme le bourreau de la fameuse « Francafrique ». Pour lui, il était désormais question pour la France de considérer les pays africains comme des Etats à part entière, et non comme des départements de la France. Une erreur qu’ont longtemps commise ses prédécesseurs.

Seulement, dans les faits, l’homme du « Discours de Dakar » se révélera être  l’un des pires Présidents français qu’ait vu  jamais l’Afrique jusque là. Du néocolonialisme, au paternalisme en passant par le chantage, et les parrainages opportunistes, Monsieur Sarkozy en une seule mandature saura trouver tous les astuces et recettes pour  pérenniser et sauvegarder les intérêts français en Afrique.  Au nom d’une « démocratie » taillée à sa mesure, Nicolas Sarkozy réussira à faire tomber de nombreux dirigeants hostiles à son pays. C’est ainsi que passeront à la trappe, Laurent Gbagbo de la Côte d’Ivoire, Ben Ali de la Tunisie, Moubarak de l’Egypte, et surtout le très emblématique Mouammar Kadhafi de la Libye, qui avait pourtant quelques mois plus tôt financé à hauteur de millions d’euros sa campagne électorale ! Des prouesses qui feront légitimement de Nicolas Sarkozy le « tombeur » des « vieillards ».

Seulement, Monsieur Nicolas Sarkozy ne réussira pas partout avec la même efficacité. En Afrique Centrale notamment, il se trouvera confronté à de nombreux blocages. Des blocages qu’il aurait surement réussi à contourner,  si le peuple français lui confiait un second bail au palais de l’Elysée. Mais hélas !

Au moment où il se positionne comme l’un des supers favoris aux  présidentielles françaises de 2017, de nombreux spécialistes voient l’Afrique Centrale comme la prochaine cible de Nicolas Sarkozy. De quoi donner des insomnies à Paul Biya,  Dénis Sassou Nguesso, Joseph Kabila, Paul Kagamé, Idriss Deby … tous au pouvoir depuis plusieurs décennies, et à la conquête de nouveaux mandats à la tête de leurs pays respectifs.

L’Afrique centrale reste la partie du continent où la pratique de la démocratie et surtout l’alternance reste des denrées rares. Des tares qui expliquent la multitude de conflits armés en cours dans la région, et surtout le grand retard économique qu’elle accuse par rapport aux autres régions du continent. Ainsi, plutôt que de prier le diable pour une défaite de Nicolas Sarkozy aux élections présidentielles de l’an prochain, les dirigeants de l’Afrique centrale gagneraient plus en se retirant du pouvoir avant qu’il ne se fasse trop tard. Ceci, pour éviter d’être le prochain Gbagbo, ou pire encore le prochain Kadhafi !